Il est probable qu'au cours de la visite qu'il doit effectuer à Oran, le président de la République inspecte le projet de construction de la grande mosquée Abdelhamid Ibn Badis. L'association qui supervise ce projet fonde beaucoup d'espoirs sur la visite du chef de l'Etat. Sans nul doute, cette visite donnera un coup d'accélérateur à ce projet qui tourne au ralenti. Selon le président de l'association, M. Boudjelal, pour être menée à son terme, la réalisation de cet édifice religieux nécessite une enveloppe financière supplémentaire d'un montant de 4 milliards de dinars. Au début du mois de juin dernier, le ministre des Affaires religieuses et des Waqf, M. Ghoulamellah, s'était déjà enquis, à l'issue d'une visite qu'il avait effectuée sur les lieux, de l'état d'avancement des travaux et n'avait pas manqué de manifester son mécontentement après avoir constaté le retard pris dans la réalisation du projet. Le président de l'association, pour sa part, soutient que l'association n'a ménagé aucun effort pour achever la construction de la mosquée dans les délais prévus, mais que des contraintes d'ordre financier et technique ont entravé la bonne marche des travaux. « Nous n'avons reçu aucune subvention, précise-t-il à ce sujet, et nous avons élaboré un rapport dans ce sens. Ce rapport, nous l'avons accompagné d'une fiche technique faisant état du taux d'avancement des travaux, des contraintes rencontrées et des besoins en matière de finances pour aller jusqu'au bout du projet. Nous comptons soumettre ce rapport à monsieur le président de la République. » Au départ, et selon les informations qui nous ont été données par M. Boudjelal, l'association ne disposait que d'une somme qui s'élevait à 1 milliard de dinars. De cette somme, elle a prélevé 60 millions de dinars pour lancer les travaux de gros œuvres et, en dépit de toutes les difficultés, le projet, dont le coût global est de 55 milliards dinars, a effectivement démarré.