Au ministère de l'Enseignement supérieur ou des Affaires étrangères qui assure la prise en charge financière des boursiers, il est quasiment impossible d'obtenir les noms de quelques rejetons des hommes du pouvoir qui ont eu la « chance » d'arracher une bourse à l'étranger. Bien que cela relève du secret de Polichinelle dans les cercles initiés. Or des indiscrétions révèlent que, il y a quelques années, un fils d'un général s'est offert un séjour royal dans un grand pays occidental avec l'argent de la bourse dont il avait bénéficié sans jamais mettre les pieds dans la très célèbre université. Cette institution a dû saisir officiellement les autorités algériennes via l'ambassade de ce pays pour leur signifier que le prétendu étudiant ne s'est jamais présenté au campus… Cela prouve que la cessation du bénéfice de la bourse n'est pas aussi automatique que cela ; ou alors selon la filiation du client. Des sources proches du dossier confient que plusieurs enfants de hauts responsables de l'Etat, de généraux et des cadres des administrations centrales ont profité de ces séjours d'études sans qu'ils soient forcément des majors de promotion. La longue liste comporte notamment les noms des enfants d'anciens ministres et même de ceux qui sont encore en poste dans l'actuel éxécutif. Les rejetons de certains chefs du gouvernement ont également bénéficié de la générosité de l'Etat. Et les universités britanniques sont les plus prisées, confie-on, par les enfants de nos gouvernants. Ceux-là mêmes qui louent du haut de leurs tribunes les « mérites » du système éducatif et de l'université algériens ! Mais pour assurer la relève, tous les moyens sont bons, y compris le discours démagogique aux relents patriotards pour se tirer d'affaire. Au MESRS, on confirme certains cas, sans préciser quelles sont ces universités britanniques qui accueillent les enfants de la jet-set « politique ». On ne précise pas non plus si ces « étudiants hors normes » ont bénéficié de leurs bourses par un autre canal ou par le simple fait qu'ils ont des « papas » au pouvoir. Nos sources citent également les noms des enfants des cadres du ministère des Affaires étrangères, dont le fils de l'ex-SG, M. Djerrad, et le directeur général de la réglementation. Sur un total d'environ 400 bourses accordées ces dernières années, une bonne partie aurait profité aux enfants de « flène ou feltène », d'après nos sources. Mais le département de Harraoubia s'en lave les mains en soutenant que ce phénomène n'a plus cours.