Les soirées ramadhanesques, de l'avis des riverains, ne sont plus ce qu'elles étaient auparavant en ce sens qu'à l'exception des prières surérogatoires pour les personnes pieuses, les cafés et les cybers, Maghnia se morfond dans une léthargie culturelle indescriptible. Pourtant, il existe bien un conseil culturel communal, un centre culturel et des associations. « Comment voulez-vous faire de la culture à un moment où notre APC s'est immobilisée depuis le retrait de confiance au maire. Les membres refusent de délibérer même pour des choses humanitaires comme le couffin de Ramadhan, comment voulez-vous qu'ils acceptent de se réunir pour penser aux jeunes et à la culture ? C'est vraiment honteux. D'habitude, la salle Asfour abrite des pièces de théâtre et des soirées musicales, la salle Douniazad, des conférences et des concours. Même le centre ville était animé par des groupes de musique », indiquent, sidérés, des jeunes. Le président de l'APC, qui n'a plus les coudées franches depuis que les douze élus sur les quinze lui ont tiré le tapis sous les pieds, reconnaît que « c'est honteux que la ville fasse l'impasse, malgré elle, sur les activités culturelles en cette période, mais que voulez-vous, moi je suis sensible à tout cela, mais je ne peux rien faire tout seul. A l'heure actuelle, les élus récalcitrants refusent obstinément de se réunir pour délibérer sur les choses de la commune, c'est cela la réalité de Maghnia, aujourd'hui... » En attendant une issue à ce blocage politique, qui porte préjudice à la gestion de la ville, le Ramadhan tire à sa fin et la palme revient aux cafés qui « savent » occuper les jeunes...