« Patience. Tout sera réglé. » « Sur la quarantaine de victimes de la collision entre deux trains survenue à la gare de Mohammadia, le 21 mars 2001, qui, pour rappel, a coûté la vie à 7 passagers, les trois quarts ont été indemnisés », affirme la Direction des finances Ouest de la SNTF qui s'est engagée, par ailleurs, à « indemniser toutes les victimes ». La collision avait eu lieu entre le train de voyageurs faisant la liaison entre Alger et Oran et un train de marchandises. « Il suffit aux ayants droit de se présenter avec un ordre de paiement délivré par un huissier de justice pour se faire indemniser », nous confiera le directeur des finances de la région Ouest. « Un total de 10 millions de dinars » devra être ainsi déboursé de la caisse d'une SNTF en pleine asphyxie financière. C'est, en tous cas, ce qu'a décidé le tribunal de Mohammadia, le 29 janvier 2003. Décision qui n'a été rendue exécutoire que le 8 février, à la faveur d'un arrêt de la cour de Mascara. La justice avait alors sanctionné les agents responsables de l'accident et ordonné à la SNTF l'indemnisation des victimes. De leur côté, les victimes et ayants droit se sont plaints, dans une lettre adressée au directeur général de la SNTF, des « lenteurs prises dans l'application de la décision de justice transmise dans les délais réglementaires, malgré la saisie de la SNTF par le biais d'un huissier de justice. » Dans cette correspondance, les victimes menaçaient, notamment, de recourir au « blocage des comptes de la SNTF si, toutefois, cette dernière persistait dans ses lenteurs. » Par ailleurs, le directeur financier de la SNTF nous a confié, mercredi dernier, que « son entreprise avait demandé un échéancier car la somme à indemniser est assez importante. »