La paisible ville de Mahdia (ex-Burdeau), 50km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, a été secouée ce week-end par l'assassinat d'un malade mental, un sexagénaire, par un jeune congénère, rentré en ville il y a quelques jours seulement. En effet, jeudi vers 14h , alors que la ville suffoquait de chaleur, deux malades mentaux en sont venus à s'expliquer, fortuitement il est vrai. C'est alors que le plus jeune, le dénommé Abdelkader B., s'empara d'une grosse pierre pour asséner plusieurs coups à la tête de la malheureuse victime, Nebli Cheikh, âgé de plus de soixante ans, qui rendra l'âme après s'être vidé de son sang devant une indifférence totale des rares passants. Le comble dans l'affaire, c'est que la victime venait de sortir de la maison après une éclipse qui aura duré des années et l'assassin a pu terminer sa balade après son forfait plus de quatre heures durant, avant d'être appréhendé le soir vers 18h. Période au cours de laquelle, pris de démence, l'agresseur aurait pu commettre l'irréparable. Le défunt, qui n'a pas résisté aux coups mortels, a été inhumé vendredi, après son évacuation en vain, vers les structures de santé. L'auteur de ce crime a été présenté hier, devant le magistrat relevant du tribunal de Tissemsilt, territorialement compétent. Une affaire dramatique mais somme toute banale. La problématique de la prise en charge des malades mentaux reste bien réelle alors que l'on continue de se cantonner dans un arsenal juridique qui paraît aujourd'hui, désuet. Mais jusqu'à quand ?