Soufflant sa 14e bougie, le quotidien national algérien arabophone El Khabar a marqué cet événement en célébrant l'anniversaire, coïncidant avec le 1er Novembre 1990, jeudi soir, à l'hôtel El Aurassi, à Alger, et ce, en présence d'un aréopage d'invités de marque issus du corps diplomatique, d'hommes politiques, de responsables syndicalistes, d'anciens ministres, amis et autres journalistes. A ce propos, dans une ambiance bon enfant, conviviale et festive, Ali Djerri, directeur de la publication d'El Khabar, prononcera une allocution commémorative : « La date du 1er novembre n'a pas été un choix fortuit, mais une décision historique impulsant toutes les libertés, notamment celle de la presse. Un double anniversaire avec le cinquantenaire de la Révolution du 1er Novembre 1954... La liberté d'expression et celle de la presse doivent être un droit naturel et démocratique, loin du fait du prince, des pressions et autres ostracismes. Un postulat tirant sa substantifique moelle des valeurs humanistes et universelles... » De front, Ali Djerri déplorera l'incarcération du directeur de publication du Matin et du journaliste Hafnaoui Ghoul et exhortera la corporation à d'éventuelles formations, recyclages et surtout stabilité. Aussi, cette réception a été ponctuée par une cérémonie de remise du prix international Omar Ourtilane au nom du martyr de la plume - institué depuis cinq ans - à notre confrère d'El Watan, Ahmed Ancer. Un choix de la commission et de son président Abdelaziz Rahabi, ancien ministre et homme de culture, motivé par les qualités professionnelles, la sagesse, le courage et l'engagement dans les combats nobles du récipiendaire, Ahmed Ancer. « Je voudrais d'abord exprimer toute ma gratitude aux membres du jury pour m'avoir fait l'insigne honneur et le plaisir de me juger digne du prix international Omar Ourtilane. Ce prix représente la récompense d'une vie, d'un travail et d'un engagement militant pour la presse syndicale. J'ai été militant dans le mouvement journalistique algérien, ensuite avec la presse privée en étant de tous les combats de la liberté d'expression. Recevoir ce prix, c'est ne pas oublier ceux qui ont consenti au sacrifice de leur vie pour la liberté d'expression... », nous confiera l'heureux élu. Ahmed Ancer, l'un des vingt fondateurs en 1990 du quotidien national El Watan, exercera d'abord dans le journal gouvernemental El Moudjahid, où il s'est investi dès 1982 dans l'action syndicale. A partir de février 1988, Ahmed Ancer œuvrera au sein du collectif des initiateurs du Mouvement des journalistes algériens (MJA). Il est l'auteur d'un ouvrage intitulé Encre rouge : le défi des journalistes algériens, paru aux éditions El Watan. Le journaliste d'El Khabar, Anis Rahmani, de son vrai nom Mohamed Mokadem, s'est vu décerner le prix du meilleur journaliste de l'année 2004, récemment créé par El Khabar. « C'est un encouragement très important. Il tombe à une période très sensible de ma vie... Ce sont de bonnes traditions encourageant les journalistes et la presse. Un prix pareil est une reconnaissance de nos pairs », commentera-t-il. Mohamed Bouzana, bureau d'Oran d'El Khabar, a été primé comme le meilleur correspondant local d'El Khabar.