Les services de sécurité ont arrêté un des kamikazes du 11 avril dernier à Alger. Il avait abandonné la Mercedes bourrée d'explosifs non loin d'une ambassade. Il avait également accompagné le kamikaze qui s'est fait tuer en faisant exploser un camion contre la caserne de Lakhdaria. L'arrestation de l'un des kamikazes ayant abandonné la Mercedes bourrée d'explosifs dans le quartier de Hydra, le 11 avril dernier, a permis de revenir sur l'organisation de ces opérations, mais également sur la préparation de l'attentat suicide contre la caserne de Lakhdaria, le 11 juillet dernier. Il s'agit de Zoubeir Abou Sajeeda, de son vrai nom R. Samir, qui apparaît sur un enregistrement vidéo du GSPC, le visage en partie couvert par un chèche, diffusé sur internet et présenté comme l'un des kamikazes du 11 avril à Alger. Quelques minutes avant de se faire exploser, Abou Sajeeda avait abandonné son véhicule bourré de 500 kg d'explosifs non loin de la résidence d'une ambassade pour prendre la fuite. Né en 1973 dans les environs de Tiaret et rejoint les maquis en 2006, pour soi-disant aller combattre en Irak, il avait lancé dans un enregistrement vidéo un message à sa famille, notamment sa mère, diffusé le jour-même des attentats du 11 avril. Ce qui a laissé les spécialistes penser que sa relation avec sa famille a fait que le kamikaze n'a pu passer à l'acte, pris certainement de peur à la dernière minute. Il aurait pu être tué par ses acolytes, mais le fait qu'il n'a pas branché son téléphone portable avant l'opération lui a évité la fin tragique. Pour les services de sécurité, il était certain que Sajeeda avait rejoint les maquis, mais n'a pas été exécuté par ses chefs qui ont laissé le doute planer quant à son sort. Sajeeda est apparu le visage voilé sur l'enregistrement vidéo, revendiquant l'attentat et ce contrairement à ses deux compagnons, Abou Doudjana, de son vrai nom Mouloud Hocine Benchihab, et Merouane Boudina, dit Maâd Benjabel, qui ont parlé à visage découvert. Pris de peur quelques minutes avant le moment propice de l'explosion, Zoubeir a pris la fuite vers une destination inconnue. C'est l'arrestation de son frère à Oran pour son implication dans un réseau de recrutement de logistique pour le « djihad » en Irak qui va permettre aux services de sécurité de le capturer une semaine seulement après l'attentat suicide contre une caserne à Lakhdaria et qui a causé la mort de 8 militaires, des appelés qui étaient à quelques jours de la fin de leur service national. Il avait accompagné le kamikaze Mohamed Hafid, qui s'est tué dans cette opération criminelle, pour filmer l'action, mais sa caméra n'a pas pu fonctionner.