Abdelmoumène Ben Ali avait érigé son palais dont les vestiges surplombent toujours majestueusement le petit port. Peuplée de près de 6 000 âmes, Honaïne, dont la plage Tafessout appelle à la méditation, est prisée par sa végétation, sa quiétude, ses coutumes et la chaleur de ses habitants. Située à quelque 60 km de Tlemcen, l'agglomération donne l'impression, pourtant, de ne respirer que pendant l'été. Les vagues et la brise marine semblent lui redonner vie. Déjà pour s'y rendre, on est ébahi par les routes sinueuses, presque écrasées par des monticules et de la végétation, à certains endroits. Au fur et à mesure qu'on avance, on est fasciné par ces vendeurs de figues de Barbarie qui, le sourire éternel sur les lèvres, ressentent le plaisir de vous raconter l'histoire de leur contrée. Sans orgueil déplacé. En oubliant de louer leur produit pour qui ils sont là, sous une chaleur torride. Sur les lieux, on est d'abord frappé par ces campeurs venant de tous les coins du pays, se mouvant dans un esprit convivial. « C'est une plage familiale où le respect est roi », avoue un père de famille de l'Est du pays, en vacances avec ses enfants dans le camp de Sonatrach. Et contrairement aux autres communes côtières de la wilaya, ici les prix ne prennent pas la folie des grandeurs. « Ici, rien ne change, si ce n'est l'ambiance estivale. Et pourquoi mettre le couteau sous la gorge aux touristes ? Ils sont d'abord nos invités et ils donnent vie à notre cité », reconnaît humblement un riverain. Bon, il est temps de faire trempette !