Le tremblement qui a secoué mercredi dernier le Pérou est l'un des nouveaux avatars de la fameuse « ceinture de feu », la tumultueuse chaîne volcanique autour de l'océan Pacifique, à l'origine des mouvements sismiques quotidiens. La « ceinture de feu », bien connue des sismologues, s'étend du littoral ouest des Amériques au Sud-Est asiatique en passant par les îles du Pacifique sud, une bande caractérisée par des fractures ou des failles géologiques. Situées dans la partie supérieure de la croûte terrestre, ces failles sont le point de rencontre des plaques tectoniques en mouvement constant, sous l'effet de la chaleur interne du globe. Le frottement de ces plaques peut engendrer des éruptions volcaniques de laves et des séismes, la roche en fusion ou magma remontant alors le long de ces failles. La plupart de ces mouvements sismiques se produisent sous l'océan et ne présentent pas de gravité. Mais ils provoquent parfois des tremblements de terre importants, à l'image du sinistre qui a endeuillé le Pérou, ou encore des tsunamis. Malgré l'instabilité permanente de la « ceinture de feu », les experts ne croient pas à l'existence d'un « effet domino » par lequel un séisme en entraînerait un autre. « Les tremblements de terre se produisent habituellement en groupes, mais ils ne sont pas causés les uns par les autres », selon Gary Gibson, professeur de sismologie à l'université de Melbourne en Australie. R. N.