La poésie message de civilisation et miroir du patrimoine » a été le thème d'une Journée poétique organisée au sein du centre culturel Les Rosiers à Blida. La poésie message de civilisation et miroir du patrimoine a été le thème d'une Journée poétique organisée au sein du centre culturel Les Rosiers à Blida. Cette cérémonie qui s'est déroulée jeudi dernie a été organisée par la direction de la culture et l'association El Fikr ouel Adab à l'occasion de la célébration de la Journée de la poésie qui se tient les 17 août de chaque année. Cette journée, ouverte au grand public et aux grands passionnés de la poésie, a vu la présence de plusieurs poètes de Blida et des wilayas voisines. « Notre objectif est de réorganiser la maison culturelle de Blida et de redonner à l'intellectuel blidéen sa vraie valeur. Blida est un mythe qui est condamné à renaître », a déclaré M. Semmadi, directeur de la culture, avant d'ajouter : « Il ne sera accordé aucun appui aux associations qui ne se montrent qu'aux occasions officielles et la direction se montrera très exigeante et rigoureuse vis-à-vis de ces associations ». Parmi les présents, Mohamed Bendhif Allah, poète venu de Boufarik et qui a permis à tous ceux qui ont écouté son poème Le Bédouin, de voyager à travers le temps et admirer la volonté de ce jeune bédouin qui refuse de renoncer à ses traditions et à ses mœurs, malgré l'insistance des habitants de la ville. Alors, comme une punition, il fut exilé vers son village natal où il retrouva tous ceux qu'il aimait : sa mère gitane, son père berger et sa fiancée qui l'attendait, Bendhif Allah a publié deux recueils et a été honoré comme le seront trois autres poètes de la région. Avant le passage de Bendhif Allah, Mahfoudh El Ayachi poète et homme de théâtre, a fait sensation avec son poème Khadaouedj El Amya qui décrit cette femme avec une telle finesse que l'auditoire en resta subjugué. « Ma passion pour la poésie commença avec la bouqala de ma grand-mère puis mon envie d'écrire se développa avec le temps et les expériences », a dit M. El Ayachi qui précisera : « J'étais un homme de théâtre avant d'être poète et, à mon avis, le poète est condamné à être un homme de théâtre et l'inverse est vrai. Dans mes poèmes, j'utilise un lexique en voie de disparition et qui est tiré de la mémoire collective ». Il continuera sur sa lancée : « Donc ce n'est guère moi qui écrit, mais la mémoire collective qui le fait et c'est cette mémoire là qui fait notre force ». On apprendra que le poète possède plus de 200 poèmes mais, par faute de moyens, il n'arrive pas à les publier. Actuellement, il est sans travail et dit « je brave le destin. » En dehors de cette première manifestation organisée par la toute nouvelle association présidée par Mme Abraz, plusieurs projets sont en vue, dont des colloques et des forums donc, une année 2008 bien chargée. A la fin de la cérémonie, le directeur de la culture a déclaré : « Cette cérémonie n'était que le point de départ de mille actions futures ».