Les représentants des associations de protection du consommateur dans 32 wilayas du pays se sont réunis jeudi dernier à Constantine pour la tenue de l'assemblée constitutive de leur association nationale. Cette dernière sera appelée d'abord à redynamiser de nouveau le travail des associations locales, après le gel il y a quelques années par le ministère de l'Intérieur des activités de l'Association algérienne de protection du consommateur créée en 1984 et minée par des conflits internes. Présidée par Mourad Brahmia, président de l'association Amel de protection du consommateur de la wilaya de Constantine, en présence de Mohamed Ketfi, membre fondateur de l'association nationale, et Khoudir Badaoui, président du comité de préparation, la rencontre avait à son ordre du jour la lecture, l'enrichissement et l'approbation du statut interne, lequel a été suivi par l'élection des membres et du président du conseil national, ainsi que ceux du bureau qui aura pour première mission de préparer la tenue de l'assemblée générale. Une tâche ardue sachant que plusieurs associations ne sont pas encore structurées, alors que 16 wilayas, notamment du Sud, n'ont même pas d'associations qui activent dans ce créneau. « Les gens ignorent toujours le travail des associations de protection de consommateurs car la plupart d'entre elles activent encore dans un cadre restreint », dira Mohamed Ketfi. « Face à une fraude qui se généralise à tous les niveaux, avec l'ouverture du marché, nous aurons la lourde mission d'instaurer une vraie culture de consommation chez le citoyen, en activant en direction du consommateur et du commerçant, avec un travail de coordination engagé en parallèle avec les autorités compétentes », précisera-t-il, rappelant au passage que les associations de protection du consommateur ne devront être ni des syndicats, ni des tribunes politiques. Il reste à ces dernières de faire leurs preuves sur le terrain et ne pas se contenter de brèves apparitions circonstancielles. Dans ce contexte, l'association nationale s'est fixé déjà des objectifs à travers un projet ambitieux en dix-huit points pour renforcer la législation promulguée en 1989.