Les hommes de lettres, poètes, créateurs et autres intellectuels de la wilaya de Blida se sont enfin constitués, il y a quelques jours, en une association. Appelée «Association de la pensée et des lettres» et dont les membres fondateurs sont composés, entre autres, d'enseignants retraités, à l'instar du poète et écrivain Boudjella Djelloul. Cette association vise à revaloriser et réhabiliter la culture et ses hommes dans la wilaya de Blida. Dans le passé, ils étaient ou «solitaires», ou adhérents dans des associations nationales comme l'Union des écrivains algériens. «Nous avons besoin de toutes les compétences qui apporteraient un plus à la wilaya et, nous devons revaloriser l'homme de culture et l'intellectuel d'une manière générale», nous dira M.Samadi, nouveau directeur de la culture au niveau de la wilaya de Blida et, qui était présent lors de l'assemblée générale relative à la création de ladite association. Dans ce sens, il a lancé un appel à tous les concernés à se diriger vers la Direction de la culture de Blida pour une éventuelle inscription à cette nouvelle association, qui n'a pas encore de siège indépendant, ainsi que pour un partenariat mutuellement bénéfique. Durant l'assemblée qui avait élu Mme Abraze Nacéra, présidente, on n'a pas cessé d'insister sur le côté purement culturel de cette nouvelle association. «Ici, on ne distribue ni logement ni lot de terrain, notre mission est purement culturelle», tel était le slogan de l'événement. Notre interlocuteur nous fera savoir qu'il est temps de créer des associations de ce genre pour contribuer à redynamiser la culture, à Blida. A titre d'exemple, cette dernière et malgré sa richesse, n'arrive toujours pas à avoir son histoire écrite d'où il y a urgence pour la contribution de tout un chacun. Par ailleurs, Samadi veut lancer le défi d'ici à 2008 en espérant que cette année sera très fertile en matière de culture et d'art avec une répartition équilibrée des activités culturelles en essayant, toutefois, de favoriser, les endroits reculés. D'ailleurs, il avait exhorté les associations activant dans le domaine, de présenter régulièrement des programmes d'action ainsi que les bilans moraux et financiers tout en étant disponible en tout temps. «Dorénavant, une association ne doit pas se contenter de l'événementiel et doit être transparente dans la gestion des fonds pour qu'elle puisse bénéficier de nos aides. Bref, il faut impérativement éliminer ce n'importe qui, qui gère la culture à Blida et il nous faut une véritable organisation tout en rendant à César ce qui appartient à César», insistera-t-il. Il finira par nous annoncer le redémarrage prochain, et sans fixer de date, des travaux de la Maison de la culture de Blida, en chantier depuis une quinzaine d'années. Il a fait part, néanmoins, de ses regrets, pour ce retard flagrant au détriment de la population blidéenne, assoiffée d'activités culturelles.