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Le déclin du métier d'artisan bijoutier
Ath Yenni
Publié dans El Watan le 27 - 08 - 2007

Nous ne travaillons que 2 mois sur 12. » L'homme qui parle est artisan bijoutier à Ath Yenni. Nous l'avons rencontré lors du 3e Salon du bijou organisé du 20 au 24 août par le comité communal des fêtes de la localité.
Sur la table qu'il tient dans la salle d'exposition-vente, des parures, des bracelets, des boucles d'oreilles et des bagues en argent côtoient l'indétrônable tabzimt, cette fibule ronde atteignant, parfois, une grande taille tout en gardant des caractéristiques décoratives et esthétiques exceptionnelles. Khaldi Mohamed exerce ce métier depuis 1985. Il y participe dans l'espoir d'écouler quelques objets. Peu de monde devant les stands installés au CEM Larbi Mezani où se tient la manifestation. « Avec la cherté de la vie en Algérie, les gens préfèrent acheter de la pomme de terre qu'un bijou », ironise notre interlocuteur. Les temps sont durs pour les joailliers d'Ath Yenni. Le prix de la matière première a flambé. Quatre millions de centimes le kilogramme. Autre problème soulevé par les gens du métier : l'écoulement de la marchandise sur le marché national. « Nos ventes ne dépassent pas Tizi Ouzou et Béjaïa. Il n'y a pas de circuit de vente pour commercialiser ailleurs, notamment vers l'étranger », nous dit-on. « Même les touristes qui constituaient notre clientèle en été ne sont pas au rendez-vous cette année », regrette un jeune bijoutier. En somme, c'est la dèche. Résultat : beaucoup d'entre eux ont fermé boutique. La situation est alarmante, admet le président de l'APC d'Ath Yenni. « En 1982, on comptait 350 bijoutiers qui travaillaient légalement. En 2004, il n'en restait qu'une trentaine. Un travail de recensement, mené en collaboration avec l'association des bijoutiers et le ministère de la PME, a permis de réimmatriculer plus de 80 bijoutiers qui ont obtenu des cartes d'artisan. En ce qui nous concerne, nous avons interpellé à maintes reprises les pouvoirs publics à l'effet de réimmatriculer les bijoutiers, régulariser d'autres et alléger certaines contraintes. L'Etat a accordé pour chaque artisan une subvention de 100 000 DA pour l'achat des équipements nécessaires. Ce que nous demandons, aujourd'hui, c'est l'amnistie fiscale. Ils sont redevables d'un milliard de centimes vis-à-vis des impôts, une dette cumulée depuis 1982. Si ce problème est pris en charge, ce sont 350 bijoutiers qui reprendront du service en bonne et due forme », explique le même responsable. Commune rurale de 7 villages, située à 35 km au sud-est de Tizi Ouzou, Ath Yenni vivait, jadis, des rentes de ses ateliers de bijoux. Des mains habiles y travaillent, depuis des siècles, l'argent et le corail. Actuellement, l'essentiel de l'activité artisanale est exclusivement tourné vers la fabrication du bijou en argent, incluant des techniques comme l'émaillage et le cloisonnement. Le bijou d'Ath Yenni se distingue par la présence d'émaux de couleurs différentes : bleu pour le ciel, vert pour la nature et jaune pour le soleil formant avec le rouge vif du cabochon en corail. Le plus connu est tabzimt. Elle était offerte par le mari à sa jeune épouse à l'occasion de la première naissance. Les femmes la portent en signe de joie. Il faudrait penser à faire revivre ce métier ancestral qui tend à disparaître.

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