La rentrée sociale à Annaba risque d'être houleuse. Ce qualificatif est justifié par plusieurs facteurs sociaux. En effet, à moins de trois mois des élections locales, l'APC de Annaba, à majorité FLN, change de maire. C'est Salah Djefaflia qui succède à Nouredine Kouadria, poursuivi en justice pour des griefs relatifs à la gestion communale, et suspendu par le wali de Annaba par mesure conservatoire. Le nouveau P/APC a été installé officiellement ce dimanche par le chef de daïra. Sa première mission est la préparation du couffin de Ramadhan pour lequel un litige financier avec le fournisseur est demeuré, jusque-là, sans compromis. Retenu après avis d'appel d'offres pour l'approvisionnement en produits alimentaires de 7 600 couffins, le fournisseur s'est désisté par écrit le 29 juillet dernier. Sa décision est motivée par la flambée des prix qui, selon lui, ne lui permet d'engranger aucun bénéfice dans cette opération. Ce problème, qui intervient à la veille du mois sacré, risque de compromettre l'opération et pénaliser les 7 600 familles démunies, retenues par les services de la direction de l'action sociale de la wilaya de Annaba. Il serait même trop tard pour refaire l'opération d'un autre avis d'appel d'offres. Un autre défi est à relever : améliorer le cadre de vie des citoyens. De mémoire de Annabi, jamais la Coquette n'aura été dans un état de délabrement aussi avancé que lors de ce dernier mandat des élus locaux. Les routes sont en dégradation constante, tous les trottoirs de stationnement de la ville sont squattés par des délinquants, l'insécurité règne en maître, en plus du chômage, de la pauvreté, etc. Ce tableau noir risque d'hypothéquer les chances du FLN à Annaba, ce qui profitera certainement aux islamistes tels que Djaballah, qui a déjà entamé sa campagne en animant une rencontre ce dimanche dans cette ville. Il a qualifié la situation socioéconomique du pays de catastrophique. Ses militants préparent dès lors un riche programme de solidarité pour le mois de Ramadhan, sinon, une large abstention ne serait pas à écarter si les choses demeuraient en l'état. Le nouveau maire, pourra-t-il relever ce défi : réussir en un temps record de trois mois, là où ses prédécesseurs ont échoué ? Le doute est permis.