PHOTO : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Fini les petites paresses matinales. Les réveils ont retenti un peu tôt dans la matinée d'hier. Ils étaient près de 200 000 élèves à rejoindre leurs établissements respectifs. La ville a connu un mouvement de foule assez particulier. Les élèves du préscolaire donnaient une touche particulière à cette rentrée des classes. Accompagnés de leurs parents, ils étaient entre éblouissement pour les plus «audacieux» et mélancolie pour ceux habitués encore aux caprices de la maternelle. «C'est une bonne chose pour l'enfant de fréquenter les classes à cet âge. Ça va le forger certainement pour être prêt d'ici l'entame de son cursus scolaire. Avec la complexité des programmes, il était grand temps de songer à cette option», a estimé un parent. «On a commencé… l'enseignant nous a fourni la première liste», lâchait un élève de 5ème qui ne donnait pas l'air d'avoir «achevé» son repos. En effet, il s'agit d'une reprise directe sans sursis : les élèves ont repris le chemin des écoles en après-midi. «Vu le programme assez chargé, point de place pour le report des cours», soutient un enseignant. Ainsi, la journée du jeudi, annoncée de tout repos pour les disciples, verra son volume horaire récupéré intelligemment -tout se transforme rien ne se perd– il (le volume) sera dispatché sur les autres jours de la semaine. La rentrée a certes commencé avec un aspect serein et ramadhanesque. Toutefois, les autres acteurs de cette reprise, que sont les enseignants et autres adjoints de l'éducation, attendaient, dans le désordre du service d'orientation de la direction de l'éducation, soit une affectation soit une orientation. A quelques pas de cette porte, des parents d'élèves qui ont changé de domicile s'impatientent pour décrocher l'exeat leur permettant d'inscrire leurs enfants dans d'autres écoles. «Ce sont des mécanismes qu'on devrait étudier et ficeler bien avant ce jour. Tandis que tout le monde rejoint la classe, moi je demeure dans l'attente du transfert de mon enfant», critique un parent. Hier, ce n'était que la reprise, les premières listes des fournitures s'étalaient à petites doses chez les détaillants. Quant aux manuels, on attend que les économes fassent les comptes pour les distribuer. «Je suis très contente de renouer avec la classe, dira une élève, j'espère qu'on ne va pas tarder à nous donner les livres scolaires. Comme ça, on entamera l'année sans avoir l'esprit ailleurs.» Cet «esprit ailleurs» est à chercher sur le marché de l'informel.