« A quelques jours du mois sacré du Ramadhan, aucun dispositif de contrôle n'a été mis en place par les responsables du commerce, d'autant plus que les prix risquent de doubler durant la première semaine du mois de jeûne », se plaint un client rencontré dans le marché couvert d'Arzew. Face à cette situation, les consommateurs estiment qu'il est nécessaire de mettre en place un tel dispositif pour remédier à la flambée constatée sur les prix. Les vendeurs, quant à eux, expliquent que les prix affichés au niveau des marchés de gros sont excessifs, « c'est pour cela, expliquent-ils, qu'à notre niveau, les prix des produits sont un peu plus chers. » « A titre d'exemple, le prix de la pomme de terre est de 70 DA le Kg dans les marchés de gros, ce qui fait qu'elle est cédée à 80 DA le Kg en détail », a-t-il ajouté. « On est obligés d'acheter. » C'est ce que disent certains consommateurs à Arzew, Béthioua et même à Gdyel. Les prix des fruits et légumes de large consommation se sont emballés ces derniers jours. Dans les marchés, les prix des produits alimentaires ont augmenté d'une manière excessive. Cette tendance s'est généralisée à travers les communes de Gdyel et de Béthioua. Les mercuriales des prix se passent de tout commentaire. Un petit tour à travers les marchés nous permet de constater de visu l'inquiétude provoquée chez les clients devant les prix pratiqués. En effet, la tomate, par exemple, est proposée entre 50 et 55 DA le Kg, la carotte qui d'ordinaire n'est pas chère, a atteint les 35 à 40 DA le Kg, quant à la pomme de terre, elle est cédée au prix exorbitant de 70 à 80 DA le Kg, alors qu'elle était vendue entre 60 et 65 DA il y de cela quelques semaines. Côté fruits, la datte coûte entre 180 et 220 DA le Kg, selon la qualité du produit exposé. « On est obligés d'acheter » La banane, pour sa part, qui était longtemps cédée entre 80 et 90 DA le Kg, est passée à 110 DA le Kg. La viande bovine est vendue à 670 DA tandis que la viande ovine est à 700 DA. Vu la cherté de ce produit, les citoyens se rabattent sur la viande surgelée cédée entre 320 et 400 DA le kilo. Par ailleurs, comme chaque année, le Croissant Rouge Algérien, en collaboration avec les services de la DAS (Direction des Affaires Sociales), les associations à vocation sociale ainsi que certains bienfaiteurs, organise des « Meida » de solidarité afin d'aider en ce mois sacré les SDF et les familles en difficulté. D'autres personnes ayant fui le domicile familial, notamment les adolescents et les femmes en détresse, bénéficieront d'un programme spécial, apprend-on du président de l'association En-Nasr.