Le Mouvement démocratique et social (MDS) estime que les élections législatives du 17 mai 2007 n'ont fait que renforcer l'alliance « islamo-conservatrice ». Le parti qui connaît une crise organique depuis la mort de son fondateur, El Hachemi Chérif, revient ainsi sur un événement qu'il a déjà commenté en plusieurs occasions. « Il ne faut pas céder devant un régime qui lamine la démocratie », tonne l'aile « originelle » de l'ex-Ettahadi, animée par Ahmed Méliani. Celui-ci, dans une conférence de presse tenue dans les locaux du MDS, boulevard Krim Belkacem, sur les hauteurs d'Alger, a rappelé le fort taux d'abstention enregistré lors des élections législatives. « Deux tiers des Algériens n'ont pas voté. Qu'est-ce que cela signifie ? C'est simple, les citoyens ne font plus confiance à l'ordre établi », a ajouté Méliani. L'ordre établi, signifie le conférencier, est cette « union sacrée entre le régime rentier et l'islamisme politique ». Pour ce qui est du camp démocrate, Méliani souligne : « Il n'y a pas de démocrates à proprement parler, du moins ceux qui ont participé à l'élection. Je ne reconnais plus le RCD ou le FFS, des partis qui se sont illustrés au début des années 1990. » Concernant la crise du MDS dont l'aile Ali Hocine a essuyé un cuisant échec (un seul siège obtenu lors de l'élection du 17 mai), Méliani prend le soin d'éviter la polémique : « Pour l'instant, on a rien à se dire dans un cadre officiel, mais les camarades (des deux camps) échangent aimablement des propos lorsqu'ils se croisent quelque part. » La crise du MDS reflète, selon lui, « une crise à une plus grande échelle. Celle des démocrates en général ». L'aile Méliani accuse l'autre MDS d'avoir abandonné les principes « immuables » du « mouvement », entre autres le fait que le courant Ali Hocine a intégré le « moule » du pouvoir.