Implantée au croisement de toutes les destinations, y compris celles frontalières, la gare routière inter-wilayas de Sidi Brahim fait transiter les bus d'une centaine d'entreprises de transport, prestataires de service qui accueillent chaque jour plus de 5 000 voyageurs. Erigée au début des années 1980, avec un plan architectural digne des grandes métropoles étrangères, cette infrastructure socioéconomique accuse aujourd'hui un sérieux coup de vieux ; en état de délabrement avancé, elle est dotée d'installations qui n'offrent plus un minimum de commodités aux voyageurs et autres passagers. Les élus de l'assemblée populaire communale sont loin de se soucier du maintien du service public et du minimum de qualité de prestations à offrir aux usagers. Exception faite du mur d'enceinte qui a été refait et le poste de police, rien n'est encore accompli en matière de réaménagement de cette infrastructure : les câbles électriques à haute tension (HT) dénudés, à la portée de n'importe qui, les grandes vitres poussiéreuses et brisées pour la plupart, ainsi que la saleté et les odeurs pestilentielles donnent à ce lieu un air de désolation. Même les petits magasins, à l'intérieur, sont fermés. Pourtant, ils auraient pu faire le bonheur des jeunes chômeurs et autres handicapés.