Quelques heures après l'attentat de Batna, les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. La première réaction a émané du chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero qui, dans un message adressé au président Bouteflika jeudi soir, a fermement condamné l'attentat terroriste en se disant profondément ému. « Je tiens à vous exprimer, en mon nom et au nom du gouvernement espagnol, ma solidarité et ma condamnation la plus ferme de cet acte barbare », avant d'ajouter : « Je vous fais part du soutien et de la sympathie du peuple et du gouvernement espagnols aux familles des victimes. » Le ministre des Affaires étrangères espagnol Miguel Angel Moratinos a lui aussi exprimé sa solidarité avec le peuple algérien au même titre que la direction générale de la communication extérieure du gouvernement du même pays. Le président français Nicolas Sarkozy condamne, pour sa part, et sans appel ce nouvel attentat et toutes « les violences barbares et aveugles dont le peuple algérien continue de souffrir ». Sarkozy présente en cette douloureuse occasion « la pleine solidarité de la France et de mon soutien indéfectible dans votre lutte déterminée contre le terrorisme ». Après son message de jeudi soir faisant suite à l'annonce de l'attentat, le président français a tenu à appeler Bouteflika hier matin « pour prendre de ses nouvelles après l'atroce attentat », souligne le porte-parole de l'Elysée. Le message du président français sera suivi par ceux du Premier ministre François Fillon et du chef de la diplomatie Bernard Kouchner qui ont exprimé aussi le soutien de la France. Autre réaction, celle du président russe Vladimir Poutine qui propose à Alger « un renforcement de la coopération russo-algérienne dans la lutte contre les actes terroristes ». Tout en condamnant à travers un télégramme de condoléances « cet acte barbare ainsi que les autres agissements semblables du maquis algérien », le chef de l'Etat russe affirme être prêt à « un renforcement de la coopération dans la lutte contre ce fléau mondial ». Pour sa part, le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité commune, Javier Solana, condamne « avec la plus grande fermeté l'attentat terroriste » et exprime l'entière solidarité de l'UE au peuple algérien. Le souverain marocain Mohammed VI n'a pas hésité à faire part de sa condamnation totale de l'opération terroriste qui a fait plus d'une vingtaine de morts dans la capitale des Aurès. Le roi du Maroc s'est dit profondément ému et qualifie ses auteurs de « résidus du terrorisme lâche et odieux » qui visent par cette « tentative désespérée de faire avorter toute œuvre démocratique et de développement ». Mohammed VI réitère à cette occasion « la disposition du Maroc à poursuivre sa coopération et sa coordination avec l'Algérie » en se disant convaincu que l'Algérie parviendra à surmonter cette épreuve. Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a qualifié, pour sa part, l'acte terroriste de « crime odieux contre des civils innocents » et offre la solidarité totale de la Tunisie au peuple algérien. Le porte-parole de la Ligue arabe, Aala Rochdi, a présenté ses sincères condoléances et sa pleine solidarité au peuple algérien tout en félicitant les déclarations de Bouteflika. Des déclarations applaudies par le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubekeur, qui se dit profondément outré par cet attentat.