Les condamnations nationales et internationales continuent d'affluer après les deux attentats suicides de Batna et Dellys. Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a condamné "l'escalade des violences terroristes" en Algérie. Dans une déclaration rapportée, avant-hier, tard dans la soirée par sa porte-parole Michele Montas, Ban Ki-moon s'est dit "profondément choqué et attristé" par les attaques perpétrées samedi contre une caserne de la marine à Dellys et jeudi à Batna. Le président français, Nicolas Sarkozy, a appelé M. Bouteflika "pour prendre de ses nouvelles après l'atroce attentat", a déclaré à la presse le porte-parole de l'Elysée, David Martinon. "Il lui a redit son amitié, sa compassion et la compassion des Français à l'égard des victimes et de leurs familles. Il lui a redit la solidarité des autorités françaises avec le gouvernement algérien dans la lutte qu'il mène tous les jours contre le terrorisme", a poursuivi le porte-parole de l'Elysée. M. Sarkozy a assuré "la pleine solidarité de la France à la lutte indéfectible" que mène l'Algérie contre le terrorisme. Le Premier ministre espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, a, pour sa part, condamné cet acte dans un message de condoléances adressé au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. "Profondément ému par la terrible nouvelle du tragique attentat terroriste perpétré dans la ville de Batna, je tiens à vous exprimer, en mon nom et celui du gouvernement espagnol, ma solidarité et ma condamnation la plus ferme de cet acte barbare", a souligné Zapatero dans son message. Le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité commune, Javier Solana, a "fermement" condamné vendredi l'attentat terroriste de Batna et exprimé "au peuple algérien l'entière solidarité de l'UE". La Ligue des Etats arabes a présenté, par la voix de son porte-parole, Alaâ Rochdi, ses "sincères" condoléances au peuple algérien, lui réitérant sa pleine solidarité dans sa lutte contre le terrorisme. M. Rochdi s'est "félicité des déclarations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, réaffirmant la nécessité de poursuivre le dialogue national qui, estime la Ligue, contribue réellement à la préservation des intérêts du peuple algérien". En ce qui concerne les réactions nationales, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a fait part de sa profonde émotion. Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, a dénoncé fortement cet acte criminel. "Je tiens à faire part de notre profonde émotion devant cet acte criminel qui porte une signature, celle de l'extrémisme, et vise à perpétrer un climat de violence propice à toutes les manœuvres malsaines et déstabilisatrices", a affirmé le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. S'exprimant au nom de l'UGTA, des cadres syndicaux et des travailleurs algériens, il dira que cet acte vise à "porter atteinte à la réconciliation nationale, choix du peuple algérien, car elle constitue une condition déterminante pour la paix et le développement de notre pays". L'UGTA se recueille enfin devant la mémoire des victimes de cette "barbarie" et présente à leurs familles éplorées ses "plus sincères" condoléances, tout en exprimant sa sympathie aux blessés à qui elle souhaite un prompt rétablissement. Le parti du Front de libération nationale (FLN) a, pour sa part, condamné "l'ignoble" attentat, réitérant sa détermination à poursuivre ses efforts dans la voie de la consolidation de la réconciliation nationale et de la concorde civile. La direction du FLN a également indiqué que "ces lâches attentats qui visent le peuple algérien ne le détourneront pas de la voie qu'il a massivement appuyée le 29 septembre 2005". Pour sa part, le Rassemblement national démocratique (RND) a condamné ce "crime odieux qui a coûté la vie à plusieurs personnes innocentes venues accueillir le chef de l'Etat qui veille à l'effort du développement au mieux des intérêts du peuple algérien". Le RND a réitéré "son appel à la classe politique toute entière à poursuivre la lutte contre le terrorisme", appelant les citoyens à faire preuve de plus de vigilance "pour déjouer toute manœuvre terroriste". Le RND a exprimé, en outre, son soutien au président de la République "dans l'accomplissement de ses nobles missions". Par ailleurs, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a exprimé son "indignation face à ce lâche méfait qu'aucune religion ni loi ni politique ne sauraient justifier." Tout en réaffirmant son "rejet du terrorisme et de ses tenants quelles que soient leurs obédiences et leurs justificatifs", le MSP a exprimé "son soutien aux efforts de paix et de réconciliation nationale". Le MSP a "appelé à faire preuve de davantage de vigilance et de solidarité pour barrer la route à ceux qui tentent de déstabiliser l'Algérie et ébranler la confiance du peuple en ses choix fondamentaux en faveur de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale". De son côté, le Mouvement de l'entente nationale (MEN) a dénoncé avec vigueur ce crime odieux "et a rendu grâce à Dieu le Tout-Puissant pour avoir préservé le président de la République" appelant tous "les Algériens et les Algériennes à faire preuve de vigilance et à faire face aux actes criminels étrangers aux valeurs du peuple algérien." Pour sa part, l'Organisation nationale des enfants de chouhada a fustigé "l'acte criminel abject", appelant "toutes les forces nationales à la vigilance et à la mobilisation et réitérant son soutien au président de la République dans sa démarche de réconciliation nationale".