Plus que quelques jours et les grandes vacances seront bel et bien terminées pour les 285 000 scolarisés d'Oran, lesquels reprendront le chemin de l'école samedi prochain. Une reprise quelque peu « lourde », en particulier pour le personnel enseignant qui a déjà repris ce chemin en début de semaine. Cette appréhension résulte du fait que la reprise se fera en période de jeûne, le mois de Ramadhan serait à son troisième ou quatrième jour. « Avec de nouveaux élèves, eux-mêmes pas disposés à reprendre les cours, cette rentrée va être pénible », estiment la plupart des enseignants interrogés. Sur un tout autre plan, cette rentrée s'annonce plutôt chaude et risque d'être fort perturbée si l'on tient compte des faits signalés ces derniers jours. En effet, de nombreux enseignants ont eu la mauvaise surprise de se retrouver en surnombre au niveau de leur établissement d'origine. « Quand je suis arrivée, samedi, pour signer le PV d'entrée, on m'a signifié que je ne faisais plus partie du personnel de l'école et que j'étais affectée ailleurs », se plaint une enseignante. Ce qui est encore plus contraignant pour les éducateurs qui se retrouvent dans cette situation, c'est le nouveau lieu de travail qui, parfois, est très éloigné de leur lieu de résidence. « Je ne pourrai jamais être à l'heure là où on m'a affecté, c'est trop loin, comment voulez-vous que je puisse travailler convenablement », dira un autre enseignant touché par cette mesure « arbitraire ». « A chaque rentrée, il y a ces mauvaises surprises qui font baisser le moral aux enseignants et cela dure depuis des années », dénonce-t-on. Selon certaines informations, l'administration –la fonction publique- a l'intention de diminuer les postes budgétaires. « Ce qui entraînera une réduction des divisions au niveau de l'établissement et une surcharge des classes », nous confie un directeur. L'UGTA met en garde Le plan de gestion, toujours selon ces informations, n'a pas encore était avalisé et le recrutement, par le biais des concours, ne peut donc pas se faire. Plus grave encore, on apprendra que la fonction publique a l'intention de supprimer 328 postes budgétaires. « Des postes assumés par ceux qui avaient réussi au concours de recrutement de l'année passée et qui ne seront pas reconduits cette année », explique-t-on. Ce qui a fait monter au créneau le syndicat d'entreprise (UGTA) qui menace de recourir à des actions de revendication pour contrecarrer cette politique. Pourtant, les déclarations officielles d'avant la rentrée scolaire laissaient entendre un tout autre son de cloche. On prévoyait la création de 400 postes budgétaires puisque de nouveaux établissements allaient ouvrir leurs portes (5 lycées, 12 CEM et des groupes scolaires totalisant une quarantaine de classes). Des prévisions tablant sur la diminution du nombre d'élèves par classe qui serait passé de plus de 40 à une moyenne de 34 à 36 élèves. Apparemment, entre les prévisions et la réalité il y a tout un monde et l'amélioration des conditions de travail claironnée, depuis des lustres, demeure un vœu pieux.