Hier, c'était la rentrée scolaire. En l'absence de chiffres officiels que M.Boumenkar, qui n'a rien d'un chargé de communication de la direction de l'éducation, n'a pas daigné nous communiquer, on s'est rabattus sur des chiffres plus ou moins récents. Pour 212 écoles primaires avec 2 388 salles de classes, 65 établissement d'enseignement moyen, englobant près de 200 classes et 31 lycées, le tout réparti sur le périmètre de la wilaya, Annaba peut, en matière d'infrastructures scolaires, se targuer d'être une wilaya parmi les plus favorisées du pays. Ce qui ne semble pas être l'avis des associations de parents d'élèves. A l'orée de cette rentrée scolaire 2007/2008, plusieurs de ces associations crient haut et fort à l'injustice. Elles parlent d'oligarchie dans la gestion locale du secteur de l'éducation. Elles affirment que tous les avantages matériels et financiers issus d'importants budgets sont attribués à un nombre très limité de communes, dont le chef-lieu se taille la part du lion. « Nous interpellons le ministre de l'Education et les autorités locales pour mettre un terme à cette situation qui perdure. Il est insupportable que des établissements scolaires soient dotés de tout le nécessaire, y compris l'équipement informatique et Internet, fassent annuellement l'objet de réfection, ravalement et opérations d'extension, alors que d'autres, visités par le wali à maintes reprises, n'arrivent même pas à disposer d'un chauffage ou de tables en bon état. Je pense que nos enfants ne sont pas moins algériens que leurs camarades des écoles et autres lycées huppés de la commune du chef-lieu de wilaya », dira, révolté, Mahmoud.A, un parent d'élève d'un établissement scolaire de la commune Oued Ennil. Ces associations qualifient également de partiale l'attribution, involontaire peut-être, du système des fonds budgétaires. Selon elles, cela pose le problème de la dépendance de la direction de l'éducation à l'égard de nombreux établissements, fréquentés par des élèves issus de milieux nantis. à Annaba, chaque palier a son établissement favori, parce que composé d'élèves dont les parents sont des fonctionnaires haut placés, ou socialement aisés. Néanmoins, on oublie les enfants déshérités vivant dans des localités enclavées. En plus de l'absence de toutes commodités dans leurs établissements,lesquels sont lézardés de partout, ils n'ont presque rien à se mettre sur le dos, encore moins sous la dent. Peut-on dire qu'ils sont sur le même pied d'égalité avec ceux du lycée Saint-Augustin de Annaba ? Pas de comparaison…