Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement, a présidé hier une réunion du comité gouvernemental chargé du suivi et de la supervision de l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). La réunion a été consacrée à l'examen de l'état d'avancement des négociations engagées depuis plusieurs années. Le processus s'est arrêté au chapitre des négociations bilatérales. Les membres du comité de suivi ont à l'occasion effectué une évaluation des discussions avec les différents partenaires. Une synthèse a été faite, suivie d'une proposition de mandat de négociation relatif à l'accès aux marchés des marchandises et des services. Selon le communiqué de la chefferie du gouvernement, la suggestion retenue en matière d'accès aux marchés et au secteur des services est de nature à faire progresser le processus de l'accession de l'Algérie à l'OMC. Cependant, la nature de cette « proposition » n'a pas été révélée. Pour rappel, le processus d'adhésion à l'OMC a été engagé en 1995, soit depuis maintenant douze années. Depuis le début des négociations, l'Algérie a répondu à plus de 1500 questions sur son système économique et la législation correspondante. Ces questions émanaient de pays membres, notamment les Etats-Unis qui se sont montrés trop exigeants. La politique des privatisations et de l'investissement, les services, les prix de l'énergie, les tarifs douaniers et les subventions agricoles sont là quelques questions auxquelles notre pays a déjà formulé des réponses. Le 10e round de négociations a eu lieu en juin 2006 à Genève, à l'occasion duquel l'Algérie a présenté les amendements et les abrogations de certaines lois qu'elle a introduites, suivant les exigences des pays membres de cette organisation internationale de commerce. La même année, l'équipe algérienne a été contrainte de répondre à 100 questions additionnelles posées par les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Argentine et l'Australie. Il faut dire que l'une des entraves à l'avancement des négociations reste l'accord d'association avec l'Union européenne, que l'Algérie est tenue de respecter.