Une extraordinaire affluence règne, depuis quelques jours, au niveau des guichets de l'état civil, sis à l'avenue du 1er Novembre. Pour la plupart, il s'agit de lycéens, étudiants ou retraités, venus se faire délivrer qui, un extrait de naissance, qui, un certificat de résidence, ou se faire légaliser un tout autre document administratif. Chaque année, et de surcroît à la même période, des processions interminables de personnes se forment devant les bureaux de l'état civil, si bien que les agents de sécurité, chargés de canaliser cette foule, sont souvent débordés face au rush incessant. Le flux impressionnant des demandeurs de documents d'état civil n'a pas manqué de déteindre sur la qualité et la fluidité du service, qui laisse déjà à désirer. « Les dysfonctionnements sont monnaie courante à l'état civil », murmure-t-on ici et là. Nous avons, en effet, constaté que les séparations vitrées ou en plexiglas masquent entièrement la vue au public, si ce n'est une minuscule ouverture qui permet juste de glisser ou retirer le document convoité. Une organisation caduque qui rappelle des réflexes bureaucratiques qu'on croyait révolus à jamais. Malgré le sérieux, l'intégrité et la célérité de quelques préposés aux guichets (pas tous hélas), il faut au minimum, une heure ou deux, pour « décrocher » un simple acte de naissance.