La Cour d'appel d'Oran s'est penchée, hier, sur une affaire relative à un trafic de drogue international, qui a défrayé la chronique locale au début de l'année en cours. Selon les faits consignés dans le rapport de police, un banal accident de la circulation, survenu au cours de ladite période sur la périphérie sud de la ville, non loin du rond-point de l'ENSEP, a constitué la pierre angulaire de cette affaire. En effet, une quantité de 118 kilogrammes de kif traité a été découverte fortuitement sur les lieux de l'accident, dans un véhicule de marque Renault 25, dont les occupants avaient réussi à prendre la fuite avant l'arrivée des forces de l'ordre. Un reçu de pressing retrouvé dans la Renault constituera finalement le fil d'Ariane de l'enquête qui a permis d'identifier et d'appréhender 7 narcotrafiquants, tous originaires de la ville frontalière de Maghnia et notoirement connus pour leur implication dans de nombreuses affaires de drogue et parmi lesquels figurait une jeune femme. important réseau R. Abedelhak et son frère R. Kamel étaient à la tête de cet important réseau, dont les ramifications s'étendaient dans le royaume chérifien, leur lieu d'approvisionnement. Lors d'un premier procès, qui s'est tenu au tribunal d'Es Seddikia, des peines de 7, 15 et 20 ans de prison ferme ont été prononcées contre les 7 accusés. Les deux principaux inculpés dans cette affaire ont comparu une seconde fois, hier, après avoir interjeté un appel contre leur jugement. En se relayant à la barre des accusés, ils ont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux. Les avocats de la défense ont plaidé non coupable. Le représentant du ministère public a requis le maintien des peines initiales. A l'heure où nous mettons sous presse, le verdict n'est toujours pas tombé.