Madame S. B. ( Alger) : Mon fils est en deuxième année au collège. Il a réagi négativement aux agissements de son directeur, que je juge déplorables. Mon fils refuse de remettre les pieds dans cet établissement. Voici les faits. Dès le premier jour de la rentrée, plusieurs élèves, dont mon fils, ont été sermonès dans la cour, car ils n'avaient pas bien boutonné leurs tabliers. Le deuxième jour, de bon matin, il se fait renvoyer en compagnie d'autres camarades avec obligation de ramener les parents. Une fois sur place, nous apprenons que le règlement interdit aux élèves de mettre du gel sur leurs cheveux. Est-ce que la réglementation prévoit ce cas de figure ? Réponse : Essayez de raisonner votre fils pour qu'il reprenne le chemin de l'école. Et surtout qu'il respecte le règlement en vigueur. Maintenant, concernant le comportement de ce chef d'établissement, il est tout à fait clair qu'il pouvait se passer d'une telle mise en scène. Il existe dans la corporation une catégorie de responsables qui ne voient dans leurs fonctions que la dimension répressive. Il se croit à l'armée. Imposer dès le début le respect. Cela ne s'appelle pas autorité mais autoritarisme. A-t-on idée de toucher la corde sensible d'adolescents en pleine crise de rébellion et d'auto-affirmation ? Le collège est le cycle le plus difficile à gérer sur le plan relationnel. Plus que le lycée. A partir de 13 ans, le jeune a besoin d'être respecté. Il a aussi besoin d'un modèle à respecter. Un éducateur doit s'imposer par son autorité morale et non par le gourdin.