Les quelque 3000 conducteurs de taxi sont en colère. Ils risquent de l'exprimer dans les prochains jours avec cette autre menace de grève qu'ils ont récemment brandie pour alerter les autorités locales sur ce qu'ils affirment être des dépassements dont ils se disent victimes. « De petits fonctionnaires du ministère de l'Intérieur arrondissent leur fin de mois avec des véhicules de couleur jaune qu'ils font passer pour des taxis. Sans peur et sans reproche, ils stationnent dans nos stations, et gare à celui qui cherchera à s'opposer à leur pratique de fraudeur. Pour avoir tenté d'alerter les responsables locaux sur ce problème, le secrétaire général de notre syndicat a fait l'objet de représailles. Il a même été menacé par un officier de police qui a juré de laisser pourrir son véhicule taxi à la fourrière », ont indiqué plusieurs conducteurs rencontrés dans les différentes stations de la commune chef-lieu de wilaya. Dans l'un de leurs communiqués transmis à notre rédaction, le syndicat des chauffeurs de taxi a souligné : « Nous comptons engager une vaste opération de vérification et de contrôle afin de mettre un terme aux activités des faux taxis de plus en plus nombreux dans nos stations. Plusieurs de ces faux taxis sont peints en jaune avec le cercle sur la portière (wilaya d'activité) mais n'ont pas de numéro. La majorité appartient à des policiers qui derrière leur fonction, veulent nous imposer leur loi. Nous ne nous laisserons pas faire même si pour cela nous devrons déclencher un mouvement à même de paralyser la circulation routière de toute la wilaya », a affirmé Ouled Mériem, le secrétaire général du syndicat des taxis, approuvé par des membres de son bureau.