Le journaliste et dramaturge, Bouziane Ben Achour, a animé jeudi, à l'hôtel Ziri, une conférence débat sur le théâtre qu'on pourrait intituler « Le théâtre algérien, de l'émir khaled à Alloula ». L'auteur retrace avec éloquence les longues étapes du mouvement théâtral national et a situé, avec des exemples concrets, le long cheminement de cet art, chacun des épisodes dans son contexte. Il abordera avec aisance, dans les deux langues, devant un parterre d'intellectuels et d'étudiants, le théâtre de l'Etat, la notion de coopératives, de « compagnies » ou « des hommes locomotives ». Le public, très intéressé, aura droit à toutes les étapes, depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à la réalité actuelle. Une communication souvent ponctuée par l'intervention de M. Ahmed Bendaoud, professeur chercheur et président de l'association des Amis du livre. Synthétisant toute une histoire, le conférencier n'omettra pas de reconnaître que, malgré tout les hommes qui se sont succédés à la tête du pouvoir en Algérie, la censure telle qu'on la perçoit n'a jamais été une épée de Damoclès sur la tête des hommes de théâtre algériens. Et, si elle a existé, elle l'a été d'une manière sournoise. Le débat a été fort enrichissant et c'est tout à l'honneur des organisateurs. Notons enfin que le cinquième roman de Bouziane Ben Achour paraîtra très prochainement. « Hallaba » en est le titre et ce n'est pas ce que vous pensez…