La cinquième édition du festival de la chanson amazighe, qu'organise l'APC de Béjaïa, a pris ses quartiers d'automne dans la capitale des Hammadites pour une semaine qui s'étale du samedi 22 septembre jusqu'au jeudi 27. Trois sites ont été désignés pour abriter les galas et les manifestations prévues au cours de ce festival qui réunit des chanteurs professionnels, des amateurs et des débutants venus de différentes régions du pays comme les Aurès, Ghardaïa, Béchar ou la Kabylie. Il s'agit, en l'occurrence, de la maison de la culture Taos Amrouche, de la place du 1er Novembre (ex-Place Gueydon) et de la Brise de mer qui se situe, comme son nom l'indique, sur le nouveau boulevard du front de mer nouvellement aménagé. Toutes les manifestations se déroulent en soirée et débutent à partir de 20h 30. Près de 80 chanteurs, tous genres confondus, se produiront lors de ce festival dont le budget, dit-on, se monte à 700 millions de centimes. Parmi cette pléiade de talents émergents, il y a, bien sûr, des vedettes confirmées de la trempe de Brahim Tayeb, El Ghazi, Malika Domrane, Oulahlou, Lani Rabah, Rabah Inasliyen, Boudjemaâ Agraw et Ahcène Ahrès, pour ne citer que ceux-là. Un concours doté de différents prix est également organisé à la maison de la culture au profit des graines de chanteurs. Cette Star Ac' berbère à laquelle tout amateur peut s'inscrire quel que soit son âge est supervisée par un jury qui regroupe trois professeurs de musique et deux spécialistes en textes et thématiques. Après avoir fait l'impasse sur l'année 2006, voilà donc le festival de la chanson amazighe qui revient en espérant atteindre un rythme de croisière qui lui garantisse la pérennité d'un événement culturel incontournable. Tel est, du moins, le souhait qu'expriment ses initiateurs. Il faudrait peut-être pour cela faire coïncider cette importante manifestation, non pas avec le Ramadhan, mais avec la saison estivale pour lui garantir un maximum de réussite.