Tout le monde attendait à ce que l'un des rares événements culturels, le Festival de la chanson amazighe de la ville de Béjaïa gagne en opulence, or celui-ci s'est réduit à une festivité locale. Ce rendez-vous artistique devait, au départ, revêtir un cachet international, mais au bout du compte, il est devenu local. L'APC de la ville a tenu à organiser durant cette semaine le 5e Festival de la chanson amazighe, l'événement tant attendu par les citoyens. Préparé dans une précipitation totale, le Festival national de la chanson amazighe n'a pas drainé grand monde. Ceci serait dû essentiellement aux conditions dans lesquelles cette manifestation a été prévue. D'abord le choix de la date, inscrite dans le mois sacré est peut-être à mettre sur le compte de ce manque d'engouement. La rentrée sociale a été sans doute un facteur favorisant. Il faudra rappeler que le festival se tenait annuellement au mois d'août, une période qui permettait l'adhésion d'un nombre important de participants et d'observateurs, de même celui-ci était organisé sous l'égide du comité des fêtes de la ville de Béjaïa (C.F.V.B), un comité qui se trouve aujourd'hui à l'arrêt pour des raisons encore inconnues et cela depuis le début du mois de juillet. Les organisateurs de cette édition ont réussi à conformer la participation de trois (03) wilayas seulement : Tizi Ouzou, Ghardaïa et Béchar. De plus, les organisateurs comptent inviter des ténors tels Malika Domrane, El-Ghazi, Boudjemaâ Agraw et bien d'autres. Trois sites en plein air ont été retenus pour cet événement, à savoir l'esplanade de la Maison de la culture, la place Gueydon et la Brise de mer et cela durant les soirées des 22, 23, 24, 25, 26 et 27 septembre. Par ailleurs, un défilé en guise de parade d'ouverture prévu tard dans la journée du samedi afin de hausser l'événement fut perturbé par une météo qui n'a pas été clémente. Du côté des organisateurs l'on soutient que la tenue de ce festival devait être respectée afin de ne pas faillir à la tradition. . Pour certains élus que nous avons rencontrés " l'événement qui devait revêtir un cachet international a été réduit à une manifestation locale malgré l'enveloppe financière allouée pour la tenue du festival par l'Assemblée qui s'élève à 700 millions de centimes. Ces mêmes élus s'interrogent la manifestation n'est pas organisée à des fins personnelles et électorales plutôt que pour la promotion de la chanson amazighe en particulier et de la culture amazigh en général ? ". Quant aux citoyens rencontrés lors de la première soirée ils épousent l'avis des élus tout en saluant l'activité à Béjaïa qui vit un Ramadhan morose en matière d'activité culturelle et cela depuis la fermeture du C.F.V Béjaïa qui les a habitués à faire animer la ville dans ses divers sites, et avec différents genres de musique. Quoi qu'il en soit, le festival étant lancé, seul les citoyens pourront évaluer sa réussite ou son échec. Pour nous et pour rester dans le cadre musical nous savons pertinemment que les cloches n'ont jamais un même son.