Un programme d'assainissement financier des entreprises publiques économiques a été décidé par le gouvernement. Selon le ministre des Finances, auditionné le président de la République, l'assainissement financier des entreprises publiques économiques doit viser, comme objectif principal, la relance des biens d'activités de ces entreprises. La priorité sera accordée aux entreprises viables, avec perspectives de marché, sur la base d'une analyse approfondie au cas par cas. Selon Djoudi, cité par l'APS, sur la base de critères et conditions préalablement déterminés, « 407 entreprises, sur un total de 1002, ont été considérées éligibles à l'assainissement financier », qui nécessite un montant évalué à 306,8 milliards de dinars. En contrepartie de leur assainissement financier, les entreprises publiques, a-t-on ajouté, s'engagent avec l'Etat dans le cadre d'un contrat pluriannuel sur l'exécution d'un plan de redressement pour atteindre des résultats économiques et financiers quantifiés. Autre volet d'assainissement, le patrimoine foncier et immobilier du secteur public économique, notamment le patrimoine des entreprises publiques locales (EPL), des entreprises publiques économiques (EPE) dissoutes ou privatisées ou susceptibles de l'être. Aussi a-t-il été décidé de poursuivre l'opération de cession des biens immobiliers. Il s'agira à ce sujet de traiter avec célérité les demandes d'acquisition formulées par les occupants réguliers des biens immobiliers appartenant à l'Etat et aux OPGI : soit un parc de 600 000 unités. Comme de l'accompagnement des décisions d'investissement par la mise à la disposition des terrains à des prix encourageant l'acte d'investir. Par ailleurs, le ministre du secteur a rappelé que le financement domestique de l'économie algérienne s'opère au travers de la dépense publique qui, aujourd'hui, consacre 10 444 milliards de dinars (tous programmes confondus), des crédits à l'économie pour 1987 milliards de dinars, des financements propres aux agents économiques prélevés sur une épargne bancaire de 3489 milliards de dinars, d'une circulation monétaire hors banques de 1092 milliards de dinars et d'un financement par le marché financier (obligations) de 170 milliards de dinars. La dépendance des revenus du pétrole rend ces financements très vulnérables, a-t-il fait savoir, particulièrement les financements budgétaires où les dépenses récurrentes et incompressibles inscrites au titre du fonctionnement de l'Etat qui constituent près de deux fois les recettes budgétaires hors hydrocarbures. Pour ce qui est de la dette, l'encours de la dette publique interne à fin 2006 s'élève à 1779,7 milliards de dinars, représentant 21,3% du PIB contre 32,6% en 1999. En ce qui concerne la dette publique extérieure, qui s'élève à 878 millions USD à fin 2006, des actions sont engagées dans le sens de la conversion d'une partie (333,3 millions USD) et du remboursement d'une autre partie (de 100 millions USD). Le reliquat de la dette commerciale extérieure (entreprises publiques et privées), établi à 4,18 milliards USD, sera traité par la conversion en prêts bancaires et/ou par le remboursement par anticipation.