Le parti d'Abdallah Djaballah vit depuis quelques jours un sérieux conflit interne. Après la démission de cinq membres influents du bureau politique de la formation le 23 octobre dernier, contestant la « gestion » du président Abdallah Djaballah, le parti peine à retrouver son équilibre. Il s'agit, entre autres, de Mohamed-Djahid Younsi, chargé des relations politiques, Miloud Kadri, chef du groupe parlementaire, et Djamel Benabdeslam, chargé de la communication et de l'information. Face à la persistance de la crise et au désaccord existant entre le cheikh Djaballah et d'autres hauts cadres du parti, le conseil consultatif, l'instance suprême d'El Islah, tiendra jeudi prochain une session extraordinaire. Dans un communiqué rendu public hier, le conseil consultatif a convoqué tous ses membres à prendre part à cette session en vue de débattre et de résoudre les problèmes dans lesquels patauge leur parti. Le président d'El Islah, qui a été toujours à la tête de son parti, est dans le collimateur des dissidents. Pour rappel, les membres démissionnaires avaient mis en cause le cheikh Djaballah d'avoir « désorienté et dévié le mouvement de sa ligne directrice et de sa stratégie politique ». La tenue prochaine de cette session extraordinaire vient en réponse à l'exigence des cinq démissionnaires qui ont demandé que l'instance suprême du parti se réunisse en urgence pour dénouer la crise. Nombre d'observateurs expliquent l'éclatement du parti par l'approche de la date de la tenue du congrès prévu initialement pour fin décembre.