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Ecrans de violence : réalités et images
Filmer les favelas
Publié dans El Watan le 27 - 09 - 2007

Un film de fiction sur la guerre des favelas au Brésil fera sa sortie au cinéma le 12 octobre prochain mais déjà piraté, surtout dans le pays et la région d'Amérique latine, il passionne des foules, singulièrement juvéniles.
La trame y met en scène une unité militaire d'élite luttant contre les trafiquants de drogue des favelas, armées parallèles et mafieuses recrutant parmi la jeunesse des desperados, jusqu'à la prime enfance. Les autorités tentent encore d'empêcher sa sortie officielle. Le film Tropa de elite (Troupe d'élite), de José Padilha, est centré sur les actions d'un bataillon de la police militaire, le BOPE. Cette unité d'élite de la police militaire de l'Etat de Rio, a été créée dans les années 1980. Elle est spécialisée dans les opérations menées contre les trafiquants de drogue dans les favelas, ces immenses bidonvilles ceinturant en territoires livrés au droit des mafias les métropoles, notamment Rio de Janeiro. Un rapport d'Amnesty International 2004 a pointé les méthodes violentes pratiquées par les membres du BOPE. La production a coûté 10,5 millions de reais (soit 4,1 millions d'euros). L'histoire du film, basée sur des faits réels, se déroule en 1997. Un capitaine de la troupe d'élite de la police a pris la décision d'abandonner ses dangereuses activités afin de s'occuper de son fils. Dans le règlement du BOPE, il doit se trouver un remplaçant. Le scénario a coûté 3,9 millions de reais (1,49 million d'euros) à la maison de production US Weinstein. L'importance du budget de production n'a pas empêché de nombreux problèmes survenus au tournage, dont – fait rare dans les annales du cinéma - la séquestration de l'équipe technique au morro , "morne" ou "colline", pour indiquer dans le langage de Rio la favela elle-même, située à Copacabana. Si l'enlèvement s'est bien terminé par la libération de tous les membres, les armes, réelles, ont été gardées par les ravisseurs. Suspense et rebondissement ont par la suite marqué le « scénario du tournage » lui-même. Tout simplement parce que la réalisation a eu des difficultés à trouver ensuite un autre site pour le tournage. Les "patrons" des autres morros redoutant la visite de brigades de la police d'élite. De plus des sponsors, après avoir lu le scénario, et suite aux premières péripéties du tournage sont revenus sur la décision de leur financement. Rebondissement corsant plus encore la réalisation de ce film singulier : des policiers impliqués directement dans les faits mis en scénario tentent, pour leurs intérêts personnels, de peser sur son interdiction. Mais aussi de découvrir les sources des fuites utilisées et l'identité de ceux qui ont raconté les faits utilisés par le réalisateur. "Le film est une œuvre artistique. C'est une fiction basée sur de faits réels », selon son producteur. Dans les milieux du cinéma, tant au Brésil qu'aux Etats-Unis, une question lancinante enfle, et continuera de le faire : les péripéties de la réalisation même de Tropa de elite ne ressortent elles pas en fait d'une opération de marketing ? Malgré la vaste saignée enregistrée déjà par ses hypothétiques rentrées d'argent, son producteur clame que le film peut encore battre un troisième record : les 5,3 millions de spectateurs de 2 Filhos de Francisco, enregistré par un film du domaine, sorti en 2005 ; et qui est le plus grand succès en salles pour un film brésilien depuis vingt-cinq ans. Malgré la facilité avec laquelle des copies pirates ont été mises en circulation sur Internet le producteur réfute la tentation du marketing : "Ce serait du marketing idiot. Personne ne dévoilerait un film à un mois de sa sortie". Des rumeurs ont aussi circulé sur un visionnage d'une copie pirate par le gouverneur de l'Etat de Rio de Janeiro. A cela le producteur a fait une révélation : "Nous avons fait une projection privée pour le gouverneur afin qu'il puisse parler du film". Le Brésil, à la pointe des politiques néolibérales prônées par les Etats-Unis en Amérique latine notamment, en est aussi le laboratoire le plus sophistiqué par son industrie du divertissement. A la violence physique et meurtrière exercée par le pouvoir d'Etat en collusion avec les mafias des favelas se conjugue la pathologie à en produire du profit par l'image.

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