Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a réuni, jeudi dernier, les cadres régionaux de 13 wilayas de l'Est algérien à l'effet de les instruire sur le climat et les perspectives qui caractérisent les élections du 29 novembre et « permettre de dégager les méthodes par lesquelles le rassemblement peut tirer le bénéfice de ce scrutin et faire bénéficier son projet ». En changeant son fusil d'épaule, la direction du RCD compte désormais se défaire de ses propensions de boycott sélectif pour investir le terrain électoraliste. Pourquoi ? « Pour montrer aux citoyens qu'une autre manière de gérer existe », estimant par ailleurs que si le changement par le sommet n'est pas à l'ordre du jour, les timides réformes introduites dans le code communal et de wilaya « laissent cependant espérer une légère amélioration des prérogatives dévolues au pouvoir local ». L'idée donc serait d'exploiter au mieux ces opportunités tant du point de vue stratégique que tactique. Dans cette perspective, le RCD affiche sa volonté de présenter des listes dans la totalité des 48 wilayas, mais mobilisera à la surveillance du scrutin le fort de ses militants dans les communes où des études internes ont montré un capital sympathie appréciable pour les thèses du parti. Quant au parrainage des listes indépendantes, venues en masse, le RCD, selon M. Boucetta, secrétaire national à l'organisation, les a catégoriquement refusées au motif que sa formation a de tout temps été réfractaire au « nomadisme » politique de certains opportunistes faisant « la tournée de toutes les structures avant d'atterrir chez nous », selon ses mots. Mais le RCD prône le rapprochement avec les cadres crédibles et dévoués à la cause démocratique avec lesquels « il est de la plus haute importance d'engager un vrai débat de convergence autant pour la campagne et la surveillance que pour la confection des listes ».