Dans une déclaration rendue publique la semaine dernière, Tidmi, l'association des enseignants de tamazight de Béjaïa interpelle la direction de l'éducation de la wilaya sur la situation que vivent actuellement les enseignants de langue amazighe et l'état d'avancement de l'enseignement de cette langue. De prime abord, les enseignants relèvent que les chefs d'établissements n'appliquent pas les directives ministérielles relatives à tamazight pour le motif qu'ils se savent préservés des sanctions. Ils relèvent également qu'aucun document portant stratégie de généralisation de l'enseignement de tamazight n'a été élaboré par les directions de l'éducation et notent que le ministère de l'Education nationale continue d'ignorer ses engagements quant au traitement de faveur spécifique dont devait bénéficier cette langue. Au passage, ils dénoncent l'absence de postes budgétaires et la réduction du nombre de circonscriptions pédagogiques en ce sens que Béjaïa et Tizi Ouzou en ont perdu chacune une, alors que Bouira voit le primaire et le collège jumelés en une seule entité. Face à ce constat amer, Tidmi exige de la direction de l'éducation le recrutement de tous les licenciés en tamazight, la multiplication des circonscriptions pédagogiques, l'ouverture de postes d'inspecteurs, l'élaboration d'une stratégie claire et consensuelle de généralisation de l'enseignement de tamazight ainsi que le suivi sur le terrain de l'application des circulaires et autres directives.