Parce qu'ils évoluent, jugent-ils, dans des conditions professionnelles précaires que les enseignants de la langue amazigh, dans la wilaya de Béjaïa, ont décidé de manifester leur ras-le-bol en organisant, hier, dès 10h, un rassemblement devant le siège de l'académie de Béjaïa, sous la houlette de leur association Tidmi. En effet, soutenus par leurs confrères des wilayas limitrophes, ils sont environ une centaine d'enseignants de cette discipline à venir se rassembler devant le siège de leur tutelle “pour dénoncer la non-prise en charge de leurs doléances maintes fois soulevées”. Par la voix de leur organisation professionnelle, les enseignants manifestants ne revendiquent simplement que “l'application des circulaires ministérielles”. C'est ainsi qu'ils énumèrent et mettent en avant leurs problèmes professionnels qui se résument à “la distribution du manuel scolaire, la confection des emplois du temps, l'ouverture des postes budgétaires au compte-gouttes, l'absence de stratégie de généralisation de l'enseignement de tamazight et la formation du personnel enseignant”. Selon le président de l'association Tidmi, et à titre indicatif, la distribution des manuels scolaires de la langue amazigh a un circuit différent de celui des autres matières. “Nos problèmes sont purement pédagogiques et connus de notre tutelle. On les a posés à chaque rentrée scolaire, mais il y a absence avérée de sa part de les solutionner”, nous a déclaré en substance le président de l'association Tidmi, tout en s'étalant longuement sur l'ensemble de ces problèmes. Comme pour appuyer sa bonne foi, il signale que “c'est la veille de notre rassemblement que Mme la Directrice nous a conviés à une “entrevue”, alors qu'on a introduit trois fois une demande d'audience entre avril et octobre de l'année en cours”. En somme, les enseignants se déclarent mobilisés pour continuer le combat jusqu'à “la prise en charge effective de leurs doléances”. L. Oubira