La réouverture du stade Chahid Hamlaoui est devenue un sujet à polémique. De retard en retard, la réception du projet se retrouve, à plusieurs reprises, ajournée. A la direction de la jeunesse et des sports, et après avoir dépassé largement les délais, on aborde à chaque fois la question comme si on s'évertuait à résoudre une équation à plusieurs inconnues. Les annonces se succèdent, mais les travaux demeurent toujours à la traîne. Fixée au mois d'avril dernier, puis reportée au mois de septembre, l'entame de la phase la plus délicate, à savoir la pose du gazon naturel, a été sérieusement perturbée. Alors que le premier responsable de la DJS avait annoncé, au mois d'août dernier, sur les ondes de la radio locale, que l'opération a connu des contretemps enregistrés dans la réalisation des systèmes de drainage et d'arrosage, on entendra un autre son de cloche quelques semaines plus tard. Les services de la douane de l'aéroport Mohamed Boudiaf ont été pointés du doigt pour expliquer les multiples tracasseries administratives qui ont empêché de libérer la première partie du gazon importé. La pose de cette dernière a été effectivement lancée, il y a quelques jours, selon Kamel Boukal, directeur de la jeunesse et des sports, qui annonce la poursuite de l'opération durant la semaine prochaine pour la seconde moitié du terrain. Alors que la DJS semble prendre tout son temps pour finaliser l'opération, le projet est devenu une lourde charge pour le contribuable, surtout qu'une rallonge budgétaire importante a été déjà assurée par la tutelle. Du coup, la réalisation des autres équipements du stade subira les mêmes conséquences, au grand dam des sportifs constantinois qui espéraient, depuis plus d'une année, pouvoir revivre l'ambiance des rencontres footballistiques des deux clubs-phares de la ville, abritées actuellement par la minuscule arène du stade Benabdelmalek qui, du reste, n'offre plus les conditions de sécurité requises pour ce type de compétitions. Les supporters du CSC et du MOC qui attendaient le derby constantinois de la septième journée du championnat de superdivision, sur la nouvelle pelouse, devront patienter encore, le terrain gazonné ne sera pas fin prêt avant plusieurs semaines. Quant à l'infrastructure, elle ne sera rouverte qu'au début de l'année 2008, à condition que les responsables de la DJS respectent, cette fois-ci, leur engagement, et ne seront pas tentés de revoir, encore une fois, leur « mauvaise » copie.