Annoncée pour le mois d'avril dernier, selon les délais fixés par la direction de la jeunesse et des sports, la réouverture du stade Chahid Hamlaoui connaîtra de nouveaux retards. Les travaux de réhabilitation, affectés dès le départ par de nombreux contretemps, ont montré que la plus importante structure sportive de la wilaya a subi une sérieuse dégradation, conséquence des années de bricolage. Une situation qui a fait sortir le wali de Constantine de ses gonds lors d'une visite d'inspection, lui qui a eu la mauvaise surprise de découvrir que le gazon du stade était posé sur…du béton. De l'avis de certains spécialistes, l'opération elle-même n'était pas non plus une affaire simple, malgré l'engagement d'une dizaine d'entreprises, afin d'éviter les mauvaises expériences du règne de la gestion hasardeuse. La phase la plus délicate du projet, à savoir la pose du gazon naturel, se trouve renvoyée à une date ultérieure, suite à un retard enregistré dans la réalisation du système d'arrosage, confié à une entreprise hollandaise, apprend-on auprès du directeur de la jeunesse et des sports. Ce dernier annoncera que la pose du gazon n'interviendra qu'après l'achèvement du dispositif du drainage des eaux pluviales, considéré durant des années comme étant le point noir des infrastructures de cette envergure, réalisées jusque-là en Algérie. Les travaux ont nécessité une rallonge de l'enveloppe budgétaire, assurée par la tutelle pour un projet qui a largement dépassé les délais. Le gazon naturel, appelé cette fois-ci à vivre plus longtemps et faire oublier les pratiques du passé, devra être réceptionné dans quelques jours, selon les propos de Kamel Boukal, directeur de la jeunesse et des sports, qui a déjà fait savoir que l'infrastructure sera dotée d'équipements neufs, et bénéficiera d'une réfection totale de sa clôture avec l'installation, à l'instar du stade du 5 Juillet, de chaises sur tout l'espace réservé aux supporters. Le terrain gazonné qui sera fin prêt à la fin du mois de septembre, selon les dernières prévisions, devra abriter le derby constantinois de la septième journée du championnat de superdivision, à moins que les responsables de la DJS ne décident de reporter encore cette date en raison des conditions drastiques du respect de la garantie, imposées par le fournisseur du gazon naturel, surtout qu'en Europe on ne badine pas avec les règles d'entretien, sachant bien entendu que la pelouse sera durement mise à l'épreuve pour recevoir les rencontres de deux clubs phares de la ville, en l'occurrence le MOC et le CSC.