« Le problème de recrutement des cadres de Tindouf dans leur propre wilaya ne concerne pas seulement l'association mais l'ensemble des personnalités et des élus », a lancé, à l'intention de l'assistance, le président de l'Association des Cadres lors d'une assemblée extraordinaire tenue, dans la soirée du vendredi, au centre culturel de Tindouf. Après avoir rappelé qu'en 2005, l'Association a pu faire bouger les choses, « car, dit-il, avant, on n'entendait même pas parler des concours de recrutement ». Ce responsable a laissé entendre qu'il craint, en 2007, un remake des années de « marginalisation ». « Il n'y a que très peu de cadres originaires de la wilaya. Chaque année plusieurs postes budgétaires sont créés et pourtant, le problème du chômage persiste car ce ne sont pas les enfants de la wilaya qui sont recrutés », affirmera un des membres du bureau de l'Association. Plusieurs administrations ont été prises à partie durant cette assemblée à laquelle ont assisté une cinquantaine de cadres sans emploi, des élus APW, des notables et le sénateur de la wilaya de Tindouf, laquelle est presque dépourvue d'infrastructures économiques et industrielles et les établissements publics demeurent, en quelque sorte, l'unique pourvoyeur d'emplois pour ces jeunes qui ont, malgré les contraintes, poursuivi des études supérieures dans des wilayas très éloignées. Bardés d'un diplôme à leur retour au bercail, avec l'espoir d'être recrutés, ces cadres sortants se rendent compte que les postes d'emploi nouvellement créés sont attribués à des gens venus d'ailleurs. « Nous ne demandons que l'application de la loi qui donne, à qualification égale, la priorité aux cadres issus de la région », ont tenu à rappeler les membres de l'Association en rappelant que ce problème a été abordé à plusieurs reprises avec le premier responsable de la wilaya et avec toutes les directions. D'autres entorses administratives ont été dénoncées lors de cette assemblée, à l'exemple du manque d'information concernant les concours, le non affichage des résultats et la non délivrance des accusés de réception lors du dépôt des dossiers.