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Mellouk présenté devant la justice
L'Affaire des magistrats faussaires rebondit
Publié dans El Watan le 01 - 10 - 2007

Benyoucef Mellouk, l'homme par qui le scandale des magistrats faussaires éclata il y a de cela 13 années, n'est apparemment pas au bout de ses peines.
Hier encore, celui qui faisait la chasse aux faux moudjahidine, un combat d'une vie, a été « cueilli » chez lui par des policiers en civil. Motif ? Une vieille plainte déposée en 2002 par l'ex-ministre des Moudjahidine, Mohamed Djeghaba, et Mohamed Salah Mohammedi, ancien ministre de l'Intérieur, cité comme témoin, contre la publication des noms de leurs proches dans la fameuse liste des 328 hauts responsables révélée par Benyoucef Mellouk dans le cadre de l'affaire des magistrats faussaires en mars 1992. Ainsi, alors qu'il revenait du marché où il est allé faire ses emplettes, quatre policiers en civil sont, dit-il, venus le chercher, précisant qu'il y avait un mandat d'amener contre lui en exécution d'une plainte datant de 2002.
Une arrestation aux allures d'enlèvement
C'est ce qu'a confié Benyoucef Mellouk, ancien directeur du contentieux et des affaires sociales à la chancellerie, à El Watan, hier à sa sortie du bureau du procureur près le tribunal de Blida où il a été interrogé pendant trois heures. Mais avant de retrouver temporairement sa liberté, Mellouk a été prié de laisser toutes ses pièces d'identité. Pour cause, il devra être conduit ce matin au tribunal de Sidi M'hamed d'où émane le mandat d'amener pour y être entendu. « Je n'ai jamais reçu de convocation concernant cette plainte depuis 2002 ; c'est tout de même curieux que cela se fasse maintenant », s'étonne Benyoucef Mellouk. Il dénonce également la procédure de son « arrestation » aux allures d'un « enlèvement ». Bien que rompu aux déconvenues de la justice de son pays qui a su rester muette face à ce scandale éhonté du trafic de la mémoire, dont sont rendus coupables des dizaines de hauts responsables et à tous les niveaux de l'Etat, Benyoucef Mellouk confie : « Je n'ai rien à perdre, pour la simple raison que j'ai déjà perdu 13 années de ma vie, ma liberté et ma carrière. » Confiant et serein, cet homme, qui défie la justice algérienne de faire correctement son travail comme aucun autre homme ne l'a fait depuis l'indépendance du pays, se déplacera ce matin à Alger avec la ferme intention d'étayer son réquisitoire contre les faussaires. S'il ne se fait pas trop d'illusions sur les motivations d'une telle convocation, il garde néanmoins un mince espoir que cet épisode avec la justice sera le prélude à un vrai procès, histoire de laver le linge sale en public, une fois pour toutes.
Linge sale
« Dans cette affaire, il y a beaucoup d'intérêts et certains clans ont tout fait et feront encore plus pour empêcher le traitement des cas des faux moudjahidine. J'ai en ma possession 132 dossiers qui concernent des "magistrats faussaires" ainsi qu'une liste de 328 noms dont les dossiers ont disparu, bien que j'en ai fait part, en 1992, au juge d'instruction de la cour d'Alger. » Voilà pourquoi cet homme est dangereux pour beaucoup parmi les pontes du régime qui ont profité et profitent encore de la générosité de l'Etat et tiennent à garder leur bifteck ad vitam æternam. Et pour avoir éventé les noms des faussaires, leurs fonctions passées et présentes, les documents falsifiés glissés dans leurs dossiers administratifs et les manques à gagner pour le Trésor public, Benyoucef Mellouk subit les pires pressions depuis l'éclatement de l'affaire. Il purgera même 10 jours en taule et une autre nuit de cellule la veille de son procès en octobre 1999, et enfin trois ans de prison avec sursis pour « subtilisation de dossiers administratifs et divulgation de leur contenu ». Fatigué mais pas du tout résigné, il poursuit son combat en alertant la presse et les autorités supérieures du pays dans l'espoir de rouvrir le dossier. Durant les 13 années de galère qu'il a endurées, Benyoucef Mellouk saisira tous les présidents et chefs d'Etat, du défunt Boudiaf à Bouteflika. En vain, pour l'instant. L'actuel président, qui lui avait promis de traiter cette affaire pour peu qu'il lui remette le dossier, a fini par le ranger dans le tiroir. Encore très puissant dans les rouages de l'Etat, le lobby des faussaires aurait peut-être dissuadé Bouteflika d'ouvrir ce panier à crabes bien qu'il ait proclamé « la fin de la légitimité révolutionnaire ! » C'est dire que cette énième convocation par la justice de Benyoucef Mellouk a peu de chance d'annoncer le grand déballage. Surtout pas maintenant.


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