Le traitement des dossiers judiciaires se fera désormais par un système informatique (SGDJ). Ce système, mis en place il y a plus d'une année au niveau de tous les paliers de la justice algérienne (tribunaux, cours, cour suprême et conseil d'Etat) permettra une circulation rapide de l'information et sa communication aux citoyens désireux de suivre l'évolution de leurs affaires en justice dans les plus brefs délais. C'est ce qu'a estimé Rachid Mehieddine, responsable de la direction générale de la modernisation au ministère de la Justice. Intervenant en marge d'une cérémonie consacrée au lancement dudit système au niveau du conseil d'Etat, organisée hier à Alger, M. Mehieddine estime que le système de gestion des dossiers judiciaires (SGDJ) « permettra désormais d'économiser à la fois du temps et de l'énergie ». « Au lieu de transmettre l'information à travers les différents paliers de la justice en 100 heures, le SGDJ permettre de la réduire à 5 minutes.« Le greffier n'aura à enregistrer l'information qu'une seule fois, et celle-ci sera transmise instantanément vers d'autres paliers », explique-t-il. Le conseil d'Etat est, dira-t-il, le dernier maillon de la chaîne. « A partir de demain (aujourd'hui ndlr), le conseil sera équipé de ce système qui nous permettra de gagner beaucoup de temps dans le traitement des affaires. Les greffiers auront ainsi l'occasion de suivre étape par étape l'évolution du traitement de différents affaires », affirme-t-il. Le SGDJ facilitera également la tâche des citoyens ayant des affaires en justice. « Ces derniers peuvent avoir toutes les informations les concernant en un temps record », précise-t-il. Même les registres qu'on utilisait auparavant pour l'enregistrement des dossiers, ajoute-t-il, seront édités d'une manière électronique. Ce système permettra d'instaurer plus de transparence dans la gestion des dossiers judiciaires. « Le SGDJ permettra une objectivité dans l'enrôlement des dossiers », explique-t-il. Selon notre nterlocuteur, il ne reste devant le conseil d'Etat que la formation des greffiers pour gagner du temps et des efforts. Ce système ne risque pas d'être piraté, d'autant que, ajoute Rachid Mehieddine, « le réseau est très sécurisé, parce qu'il n'y a aucune ouverture sur internet ».