La population de Sidi Aïch et des localités limitrophes connaît encore un déficit en matière d'alimentation en eau potable en dépit des ressources hydriques que recèle la région, considérées par les services de l'hydraulique d'« assez importantes et qui dépassent largement les besoins de la population ». Pour certains habitants, l'approvisionnement en eau reste insuffisant et le volume horaire de distribution très limité. « Nous vivons des perturbations et des pénuries parfois prolongées et cela est très pénalisant pour nous, d'autant que nous ne disposons pas d'autres sources en dehors du réseau d'alimentation », se lamente un habitant de Remila, un village situé à quelque 3 km de Sidi Aïch. Une situation que les services concernés expliquent par l'énorme quantité d'eau qui se perd régulièrement à travers les canalisations, soit une perte qu'on estime à plus de 50%. « Nous enregistrons des fuites importantes et interminables qui surviennent entre le forage de Tassift, la station de reprise de Maâla et le réservoir qui se trouve au même endroit », expliquent les responsables de l'Algérienne des eaux (ADE). « Ces fuites régulières engendrées par les cassures répétées du réseau de refoulement aboutissent souvent aux opérations de creusage à ce niveau (CW15), causant des dégradations de ce tronçon routier reliant Sidi Ayad à Sidi Aïch, pourtant récemment réaménagé », confirme de son côté M. Gougam, vice-président de l'APC de Sidi Ayad. Le même problème survient au niveau de la canalisation allant du forage d'Aghernouz ainsi que celle reliant le forage de Remila au réservoir du même village. « Nous intervenons régulièrement au niveau de ces tronçons et nous avons procédé à maintes reprises au changement de certaines conduites mais le problème persiste en raison de la vétusté et de la corrosion de certains réseaux qui nécessitent carrément une rénovation », souligne M. Zidani responsable de l'ADE. Un constat partagé au niveau des services de l'hydraulique qui mettent l'accent sur la nécessité de protéger les ressources hydriques de tout risque de pollution. « Les décharges sauvages notamment à proximité de l'oued Soummam sont à proscrire afin d'éviter la contamination des nappes phréatiques alimentant les différentes localités. Les eaux usées et les rejets industriels et autres doivent subir des opérations de traitement avant leur évacuation. Les points d'eau doivent être rigoureusement protégés. A Aghernouz, lieu d'implantation de quatre forages alimentant les localités de Tinebdar, Souk Oufella, El Flay, Sidi Aïch, Chemini et Tibane, des constructions précaires et anarchiques ont été érigées, d'où de nombreux rejets de déchets ménagers et autres provenant d'activités d'élevage en plus d'un dépôt d'ordures dans une zone abritant l'ensemble des forages. Cette situation doit trouver une solution dans l'immédiat afin de protéger ces sources en leur assurant un périmètre de protection », insiste-t-on au niveau de la direction de l'hydraulique.