Les besoins exprimés par la population de la wilaya sont évalués à près de 100 000 m3/jour, alors que la production actuelle ne dépasse guère les 25 000 m3/jour. Le barrage Chorfa II situé dans la wilaya de Mascara qui alimente les localités de Oued Mebtouh, Boudjebaha El-Bordj et Aïn Adden et qui relèvent du territoire de la wilaya de Sidi Bel-Abbès est depuis une semaine à l'arrêt. Ainsi, les populations desdits localités, privées d'AEP, sont approvisionnées en eau potable par camions-citernes. Aussitôt alertés, suite à la découverte sur le plan d'eau et les bords du barrage d'une quantité importante de poissons morts, des techniciens de l'Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) et de l'Agence nationale des barrages (ANB) ont été dépêchés sur les lieux et ont recommandé l'arrêt de l'exploitation du barrage. En parallèle, les services de l'hydraulique ont de leur côté procédé à des analyses bactériologiques sur des échantillons d'eau prélevés à partir du barrage et des mesures ont été prises pour éviter toute épidémie, notamment les MTH. À cet effet et en attendant les conclusions des analyses bactériologiques, l'on apprend que la pollution signalée audit barrage serait vraisemblablement due à un produit chimique ou autre déchet qui a été déversé dans la retenue d'eau. Notons que ce dernier est d'une capacité de 70 millions de mètres cubes et en raison de la sécheresse qui sévit dans la région son niveau de remplissage a baissé à 13,5 millions de mètres cubes. Par ailleurs, l'Algérienne des eaux (ADE) de la wilaya de Sidi Bel-Abbès a été contrainte la semaine passé de puiser sur les réserves de sécurité pour alimenter en eau potable la population du chef-lieu et d'autres communes de la wilaya qui ont été déjà soumises à un programme de restriction d'alimentation en eau potable drastique de quelques heures à raison de 2/3 jours et ce, en raison de l'abaissement du niveau des barrages de Sarno, Sidi Abdelli Beni Bahdel, Bouhanifia et Chorfa. Les besoins exprimés par la population de la wilaya sont évalués à près de 100 000 m3/jour, alors que la production actuelle ne dépasse guère les 25 000 m3/jour. À cet effet, pour atténuer ce déficit en ressources hydriques, le wali a dû intervenir en demandant à la direction de wilaya de l'hydraulique de saisir d'urgence l'Agence nationale des barrages pour revoir à la hausse le quota attribué à la wilaya. A. B