Le dossier relatif au vieux bâti à Arzew est devenu problématique, eu égard au danger qu'il représente pour les centaines de familles résidant aussi bien au centre-ville que dans les quartiers les plus vétustes d'Arzew, comme El Guetna, Mohamed Fertas et le Cité des Jardins. L'étude relative à l'identification des bâtisses menaçant ruine, confiée au laboratoire de recherches de l'université d'Oran, a révélé que 50% des immeubles datant de l'ère coloniale ont besoin d'un entretien. Cette étude a révélé également que l'APC doit entreprendre un programme de démolition pour parer aux effondrements des bâtisses dont la date de construction remonte aux 18ème siècle. « Les raisons de la dégradation de ces constructions sont dues essentiellement à l'absence des opérations d'entretien, notamment en ce qui concerne les logements appartenant à des particuliers. D'ailleurs, la gestion de ce dossier a été confiée à un expert en appontage dans le but d'entamer une enquête sur les propriétaires originaux et actuels des biens », apprend-on de sources municipales. Cette démarche a permis d'établir des fiches techniques des immeubles situés à proximité de l'Avenue du Front de mer. « D'après le rapport établi par les experts en architecture, qui ont visité les bâtisses menaçant ruine, 32 immeubles sur les 100 identifiés sont récupérables, cependant leur restauration nécessite un budget vertigineux », apprend-on. Infiltration des eaux Le sondage effectué par les ingénieurs chargés de l'étude a démontré que plus de 75% des personnes occupant des constructions délabrées acceptent le relogement, pourvu que les autorités locales prennent en considération la situation sociale, soit le nombre de chacune des familles. Concernant la dégradation des parties communes des immeubles, nos sources affirment que cette situation est aggravée par l'infiltration des eaux. Un problème qui se pose pratiquement dans toutes les bâtisses situées au centre-ville. En matière d'aménagement urbain, l'on saura qu'une enveloppe financière avoisinant les 700 millions de dinars sera investie dans le secteur de l'habitat, dans le cadre de la prise en charge des immeubles menaçant ruine. Cette procédure permettra la réhabilitation de plus de 200 immeubles situés dans les communes d'Oran, Arzew et Bousfer.