Le vieux bâti constitue un véritable casse- tête pour les gestionnaires locaux de la Daïra d'Arzew, en raison du danger qu'il représente notamment pour les centaines de familles résidant au centre ville. L'étude relative au recensement des habitations menaçant ruine, qui a été confiée au laboratoire des recherches relevant de l'université d'Oran, a indiqué que 51% des bâtisses datant de la période coloniale ont besoin d'un entretien, tout en précisant que l'APC doit entreprendre un programme de démolition pour éviter les effondrements. Quant aux raisons de la dégradation des bâtisses, elles sont dues en grande partie à l'absence d'entretien, notamment en ce qui concerne les logements appartenant à des particuliers. La dégradation des parties communes des immeubles est aggravée par l'infiltration des eaux qui touchent presque tous le centre ville, situé au niveau 0 par rapport à la mer. Notons que les responsables locaux ont chargé un expert en appontage afin de procéder à une enquête sur les propriétaires originaux et actuels des biens. Cette opération a permis d'établir des fiches techniques des immeubles situés à proximité de l'Avenue du Front de mer. Sur les 100 immeubles qui ont été visités par les experts en architecture, 32 se sont avérés récupérables. Cependant, leur restauration demeure importante du point de vue financement. 75% des habitants ont déclaré qu'ils acceptent le relogement, selon un sondage effectué par les ingénieurs chargés de l'étude, à condition que les autorités locales prennent en considération la situation sociale de chacune des familles.