La famille de l'enseignement supérieur multiplie les réactions hostiles à la mauvaise prise en charge des préoccupations de l'université algérienne. Jeudi dernier, le tour a été donné à la coordination régionale ouest du Conseil national des enseignants du supérieur de se réunir à Mostaganem. Constatant que les déclarations des pouvoirs publics faisant état d'une rentrée universitaire normale sont loin de la réalité, ladite coordination souligne qu'à ce jour, la prise en charge sociale des étudiants n'est pas assurée. Contredisant la tutelle, le CNES de l'Ouest estime que l'introduction du système LMD a été « imposée d'une manière autoritaire et irréfléchie » et d'ajouter que les principes fondamentaux de ce nouveau système ont été « bafoués, à l'image des surcharges des salles et amphis ». Evoquant, dans une déclaration rendue publique vendredi dernier, la situation socioprofessionnelle des enseignants, la coordination ouest remarque que « l'avenir de l'université et son développement ne font pas partie des préoccupations des pouvoirs publics ni de leur agenda actuel ». Les enseignants du supérieur constatent que « toutes les promesses et déclarations de toutes les parties n'ont été que des leurres et même des mirages que la réalité a dissipés ». Ceci en demandant la généralisation de l'indemnité ISP —qui représente 80% du salaire — à tous les enseignants. La coordination régionale ouest réitère l'appel de la coordination nationale CNES pour l'organisation d'assemblées générales « afin d'étudier la situation actuelle et de proposer toutes les mesures et actions à entreprendre pour défendre les intérêts de l'enseignant et de l'université ».