La coordination régionale du CNES a appelé les enseignants affiliés au syndicat à observer une journée d'actions et de mobilisation le 8 mai prochain, avec un arrêt des cours et la tenue d'assemblées générales, pour débattre et adopter éventuellement le boycott des examens de fin d'année. C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public par le CNES qui s'est réuni, jeudi dernier, à l'université d'Es-Sénia, en présence des représentants des sections syndicales des universités d'Oran Es-Sénia, USTO, ENSET et ceux de Mostaganem, Chlef et Sidi Bel Abbès. Cette rencontre a été l'occasion, précise le communiqué, pour débattre des problèmes des enseignants qui regrettent « la non-prise en charge de leurs revendications depuis la rencontre du CNES avec le ministre de l'Enseignement supérieur, le 22 novembre 2004 », bien que « le CNES ait lancé plusieurs appels pour l'ouverture des négociations afin de trouver les solutions adéquates à la crise multidimensionnelle que traverse l'université algérienne. » La coordination a aussi soulevé, durant cette rencontre, un certain nombre de contraintes auxquelles font face les enseignants, notamment le problème de logement. Selon le CNES, « les familles de centaines d'enseignants sont menacées de se retrouver dans la rue à cause des statuts des logements qui leur sont octroyés. » Selon le même communiqué, des décisions de justice sont prises dans certaines villes et les huissiers de justice ont été chargés de l'exécution de ces décisions dans d'autres. Cette organisation syndicale fera également remarquer que, « depuis cinq ans, la majorité des universités n'ont bénéficié d'aucun quota de logements. » La situation professionnelle des enseignants préoccupe également le CNES qui précise que des dizaines d'enseignants détenteurs de doctorats d'Etat ne peuvent prétendre à une promotion ni à un avancement dans leur plan de gestion de carrière.