Alors que les Constantinois s'attendaient à un renforcement de la présence des agents de l'ordre durant le mois du Ramadhan, on notera, au contraire, une recrudescence des agressions et des actes de délinquance. Les malfaiteurs semblent avoir trouvé la faille dans certains lieux, où la couverture policière est presque nulle. Il s'agit des artères environnantes du CHU de Constantine, notamment la rue Souissi Omar, qui descend du chantier du téléphérique, près de l'hôpital, jusqu'à Bab El Kantara. Des témoins des scènes d'agression nous ont rapporté que plusieurs femmes y ont été délestées de leurs sacs à main, ou de leur bijoux sous la menace de l'arme blanche, tôt le matin ou en fin d'après-midi. D'autres bandes ont choisi de sévir, avec les mêmes méthodes, et en toute impunité, au niveau des escaliers menant vers le monument aux morts à partir du pont suspendu de Sidi M'cid. Ces actes qui se généralisent, au vu et au su des services de la police, se sont étendus même vers les transports en commun, où les passagers des bus ont sérieusement peur pour leur vie. La scène la plus ahurissante a eu lieu depuis quelques jours dans un bus de l'ETC, assurant la liaison Benabdelmalek-Cité des 1100 logements à Zouaghi. Une véritable bataille rangée entre quatre mineurs, entamée dès le départ du bus, connaitra plusieurs péripéties dans les différents arrêts, avant d'atteindre son apogée à la cité Filali. Le conducteur, décidé à mettre fin à ce « film d'horreur », a pris la destination du barrage de police installé en contrebas de l'université, où les petits délinquants ont été remis « entre de bonnes mains ».