La zlabia, cette friandise convoitée par tous, est faite à base d'ingrédients très simples (semoule, levure et sel). Son histoire remonte à très longtemps selon plusieurs versions dont celle du fameux pâtissier qui a raté sa pâte à pain parce qu'elle était beaucoup trop liquide. Il dira alors la phrase qui sera au futur à l'origine du nom de cette gourmandise : « Zella Bia » qui signifie je « l'ai ratée ». Il la fait donc cuire dans une huile de friture et c'est comme ça qu'elle est devenue une sucrerie très appréciée. La 2e version raconte que la famille Aksil (premiers producteurs de zlabia) venue de la ville de Béni Ksila, non loin de Béjaïa, vers Boufarik en 1888, très proche des souverains turcs, a réussi à apprendre cette recette et à la commercialiser dans tout le pays.« Les versions sont très variées, mais la vraie histoire de cette spécialité est inconnue puisqu'elle date de très longtemps », dira Aksil Abdelkrim, un des descendants de la famille Aksil qui épousa la Blidéenne Zhor qui habitait l'ancienne Bab Ezzaouia. On apprendra que les Aksil, les Oukil et les Chenoun (liés par alliance et par le sang) se regroupaient chaque année pendant le mois de Ramadhan pour pouvoir satisfaire les commandes des clients. On saura aussi que la raison de toute la renommée de la zlabia de Boufarik remonte à la période de la guerre de Libération nationale parce qu'elle était transportée par les Aksil aux moudjahidine et aux prisonniers écroués à la prison Serkadji. Aujourd'hui, la zlabia est connue partout et elle est appréciée par tous, même à l'étranger. Elle est produite maintenant en France par les frères Aksil Hamza et El Hadi au lieudit Rubis près de Lille, non loin des frontières belges. En Algérie, la demande est très fréquente par les Algérois qui ne peuvent s'empêcher de la consommer tous les jours pendant le mois sacré. Par contre, les Blidéens ont tendance à préférer la fine zlabia de Tunisie. Contrairement à ce qui est répandu, la zlabia est un héritage algérien et non tunisien, qui devra être transmis de génération en génération.