Impliqués pour vol, agression à main armée d'un bijoutier, non-dénonciation de malfaiteurs et recel, trois jeunes femmes, dont deux étudiantes âgées de 19 ans, et onze receleurs ont été arrêtés par les services de la police judiciaire suite à une enquête diligentée depuis plusieurs mois suite à la plainte déposée par la victime. Maintenus en garde à vue au niveau de la sûreté de wilaya, ils ont été présentés hier matin aux médias ainsi que le reste des bijoux volés, les armes et habits ayant servi à perpétrer leur forfait, les articles électroménagers et meubles acquis avec l'argent issu de la vente des bijoux. Selon les informations fournies par un officier de police judiciaire, les faits remontent au 17 juillet 2004, date à laquelle D. H., une étudiante de 19 ans, et sa complice H. I., une jeune femme de 25 ans sans profession et coupée de ses racines familiales, se sont présentées en fin de journée, à 17 h précises, dans une bijouterie de la place Rahbet Essouf, et ce, après avoir effectué dans la matinée une première visite, histoire de mettre en confiance la victime appâtée par une promesse d'achat d'un montant approximatif de 25 millions de centimes. A l'heure convenue, les deux jeunes femmes se présentent à la bijouterie, l'une à visage découvert et l'autre affublée d'un djilbeb. Mettant à profit l'absence momentanée de l'employé de la bijouterie, elles agresseront leur victime à l'aide d'une bombe lacrymogène et d'un marteau « assez gros pour tuer un bœuf » pour reprendre l'expression d'un officier de police. Le laissant pour mort, elles repartiront tranquillement avec une somme de 1,25 million de dinars et des bijoux d'une valeur approximative de 750 000 de dinars qu'elles écouleront auprès de receleurs de Constantine, El Khroub, Chelghoum Laïd, Annaba, Tadjenanet et Aïn M'lila. Fort heureusement, leur victime s'en sortira simplement avec une fracture du nez, de multiples contusions à la tête et surtout une grosse frayeur. Les renseignements qu'il fournira et un portrait-robot de l'une des deux jeunes femmes permettront aux enquêteurs de remonter, au fil de laborieuses investigations, jusqu'à nos deux apprenties malfaiteurs qui seront confondues dans le F3 qu'elles avaient loué à la cité du 20 Août après avoir mis en confiance le propriétaire du logement par la présentation d'un livret de famille falsifié à l'aide de vrais-faux cachets de l'APC de Jijel. Une étudiante de 19 ans, leur amie, sera également arrêtée par les éléments de la police judiciaire pour non-dénonciation de malfaiteurs.